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La lutte avec frappe vers la décadence ?

La lutte avec frappe, qui fait la fierté de certains Sénégalais et qui drainent beaucoup d’argent et de monde, semble tirer vers sa fin. La quasi totalité des grands promoteurs sont en train de quitter le milieu.


Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Juillet 2014 à 20:30 | | 6 commentaire(s)|

La lutte avec frappe vers la décadence ?
Quel avenir pour la lutte avec frappe au Sénégal ? Au vu de sa marche actuelle, on est tenté de dire que le ciel s’assombrit, surtout au-dessus des ténors de l’arène. Après les grands sponsors, ce sont les plus grands promoteurs de l’arène qui lâchent la lutte.

Le promoteur Aziz Ndiaye a annoncé dans un journal de la place que le combat Gris Bordeaux de l’écurie Fass contre Tyson de l’écurie Bul Faale est le dernier combat de sa carrière de promoteur. Il a tenu à jurer sur son marabout qu’il en avait fini, même si les raisons qu’il a avancées ne sont pas claires. “J’ai atteint mes limites et je crois que je n’ai plus rien à prouver dans la lutte”, a-t-il simplement dit.

Mais qu’en-est-il réellement ? A part Aziz Ndiaye qui est le promoteur phare de ces deux dernières saisons, il faut noter aussi le silence assourdissant du promoteur Luc Nicolaï. A la suite d’une condamnation dans une affaire de trafic de drogue, le promoteur de la Petite Côte qui avait ficelé toutes les grandes affiches de 2012 n’a plus refait signe de vie dans l’arène.

Plus d’affiches montées, plus de sortie dans la presse. Rien ! Luc Nicolai s’est enfermé dans un silence incompréhensible. Sa structure ne s’active plus dans la lutte. Depuis sa condamnation, il n’a pas ficelé de combat.

Et que dire de Gaston Mbengue? Le “Don King” de l’arène, le doyen de tous ces jeunes, a été le premier à faire grimper les cachets à 100 millions. Aujourd’hui, il peine à s’en sortir. Le promoteur doit à Ama Baldé un reliquat de 15 millions F Cfa, depuis le 1er juin 2014. Il avait annoncé son retrait de l’arène il y a de cela quelques années.

Depuis lors, il continue à monter des chocs, mais plutôt avec des lutteurs espoirs. Il ne titille plus les ténors, arguant que ceux-ci sont trop exigeants côté cachets. Et depuis quelques années, Gaston Mbengue est de plus en plus foot. Président du Ndiambour de Louga (Ligue 2), il a intégré la Commission marketing de la Fédération sénégalaise de football (FSF).

Et parmi les jeunes promoteurs, Assane Ndiaye de Baol Productions a été reconnu coupable dans une affaire de visas. Il a utilisé des contrats du Comité national de gestion de la lutte (CNg) pour trouver des visas à des lutteurs qui ne le sont pas en réalité. La sanction de l’instance n’est pas encore tombée mais il risque la suspension.

A cette période de l’année, les grandes affiches étaient déjà ficelées. Mais toujours rien. Les amateurs attendent toujours de voir leurs lutteurs engagés dans des combats. Les lutteurs qui ont plus à perdre dans ce retrait des promoteurs sont sur le qui-vive.

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