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La tour Eiffel fermée en raison d’une grève du personnel de sécurité

Rédigé par leral.net le Samedi 14 Avril 2018 à 14:32 | | 0 commentaire(s)|

Les agents ont fait grève hier vendredi, pour dénoncer une dégradation de leurs conditions de travail. Le mouvement se poursuivra ce samedi.


Paris (VIIe), ce vendredi. La plupart des 160 agents de sécurité de la tour Eiffel sont en grève par solidarité avec trois collègues mis à pied. LP/A.H.
Paris (VIIe), ce vendredi. La plupart des 160 agents de sécurité de la tour Eiffel sont en grève par solidarité avec trois collègues mis à pied. LP/A.H.

Une longue file d’attente se forme devant les portiques de sécurité d’un pilier de la tour Eiffel (VIIe). Ce vendredi midi, beaucoup de touristes étrangers n’ont pas compris que l’accès au monument était fermé. Quelques agents de sécurité tiennent le piquet de grève, juste à côté, depuis le début de la matinée.

Une grève massivement suivie, contraignant la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE) à fermer l’accès au site. « Les conditions de surveillance ne sont pas réunies en raison d’un arrêt de travail d’une partie du personnel de l’entreprise prestataire en charge de la sécurité », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Selon Denis Vavassori, représentant de la CGT du VIIearrondissement, 80 à 95 % du personnel de sécurité n’ont pas travaillé ce jour-là, par solidarité avec trois collègues. L’agence de sécurité, Byblos Group, leur a notifié une mise à pied conservatoire « en vue d’une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement ». « Elle leur reproche d’avoir fait circuler une pétition demandant l’amélioration de leurs conditions de travail », explique Denis Vavassori, qui dénonce une « tentative d’intimidation ».

Depuis que la SETE a changé de prestataire en novembre dernier, les agents de sécurité déplorent plusieurs dysfonctionnements : « Notre temps de travail est désormais annualisé, certains collègues n’ont toujours pas reçu d’indemnité transport et ils essayent de grignoter notre prime de 150 € mensuelle », détaille un agent de sécurité en grève.

Une réorganisation qui impacte directement la fiche de paie, passée de 1 480 € à 1 320 € nets. Contactée, Byblos se garde de tout commentaire. « Des discussions sont en cours, nous faisons le nécessaire pour apporter des réponses à ces revendications dans les meilleurs délais ».

Mais les discussions ne semblent pas avoir franchi les murs de leur bureau, selon le chef de file des agents grévistes. « Byblos refuse de discuter ! Toutes nos propositions sont restées sans suite », répète-t-il. Faute de négociation, le personnel a voté pour une reconduction de la grève ce samedi.




 

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