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Le CIRIZ alerte sur une crise “catastrophique” : Trois cent cinquante mille tonnes de riz local en souffrance dans le département de Dagana

Dans la vallée du fleuve Sénégal, les producteurs de riz font face à une crise sans précédent. Selon l'agence de presse sénégalais, Plus de 350 000 tonnes de riz invendues s’accumulent dans les magasins du lac de Guiers, menaçant la poursuite des activités agricoles et la stabilité économique de toute une filière.


Rédigé par leral.net le Mardi 28 Octobre 2025 à 16:21 | | 0 commentaire(s)|

La délégation du Comité interprofessionnel du riz (CIRIZ), en visite au lac de Guiers dans le département de Dagana, a tiré la sonnette d’alarme sur une mévente estimée à 350 000 tonnes de riz, qualifiée de « situation catastrophique » par ses responsables.

Selon Aldiouma Bâ, membre du comité, « le riz est en souffrance dans les magasins », une réalité qui compromet gravement la poursuite des activités de production et de transformation dans la vallée.

Le président du CIRIZ, Ousseynou Ndiaye, attribue cette crise à la chute des prix sur le marché national, où les importations continuent de concurrencer les productions locales. « Le prix de vente du riz local reste supérieur à celui pratiqué par les importateurs, ce qui explique la mévente », a-t-il précisé. Propos relayés par l'APS.

Le gouvernement a fixé le prix du kilogramme de riz entre 300 et 310 F CFA, mais ces tarifs sont jugés inapplicables par les riziculteurs, qui y voient un risque de vente à perte. Face à cette impasse, le CIRIZ en appelle à un soutien renforcé de l’État pour écouler les stocks avant le lancement de la prochaine campagne rizicole.

M. Ndiaye a toutefois, selon toujours l'APS, salué les efforts du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, qui, avec l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM), a procédé à l’achat d’une partie du riz local destiné aux cantines scolaires.

« Nous saluons ce geste, mais il faut une action rapide et à plus grande échelle pour sauver la campagne », a-t-il insisté.