Le PM hongrois accuse Ursula von der Leyen de corruption et appelle à sa démission

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a accusé, mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de corruption et a réclamé sa démission, affirmant qu'elle avait perdu toute crédibilité.

Dans une déclaration publiée sur X, à la veille d’un vote de défiance au Parlement européen, Orban a indiqué : « Demain sera une journée mouvementée au Parlement européen. Les députés voteront pour décider si Ursula von der Leyen doit continuer à diriger la bureaucratie bruxelloise. »

Il a soutenu que ce vote a été provoqué par « les scandales de corruption qui s’accumulent autour de la présidente, mais nous savons tous que la corruption n’est que la partie apparente de l’iceberg. »

« Il s’agit de bien plus que cela. Il est question de compétence, de résultats et de l’avenir de l’Europe », a-t-il ajouté.

Selon Orban, sous la direction de Von der Leyen, la compétitivité européenne est « en ruine », les prix de l’énergie ont « explosé », la migration illégale est « hors de contrôle », la guerre en Ukraine est une « machine à broyer » et les agriculteurs européens sont « au bord du gouffre ».

Il a présenté le vote à venir comme un choix fondamental pour le continent : « Demain, le moment de vérité arrive : d’un côté, l’élite impériale bruxelloise ; de l’autre, les patriotes et le bon sens. Pas d’esquive possible, il faut choisir. »

« Madame la Présidente, diriger c’est assumer des responsabilités. Il est temps de partir ! », a-t-il lancé, accompagnant sa déclaration d’une image de Von der Leyen avec la légende : « Time to go» (« Il est temps de partir »).

Ce vote intervient alors que les critiques se multiplient concernant la gestion par la Commission européenne des achats de vaccins pendant la pandémie de COVID-19. 

Le plus gros contrat de l’UE avait été signé avec le laboratoire américain Pfizer, mais son coût total reste confidentiel, invoqué comme un « secret commercial ».

Des échanges de messages entre Von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, durant les négociations ont éveillé des soupçons de comportement irrégulier. 

Le député européen roumain Gheorghe Piperea a déposé la motion de censure contre Von der Leyen, invoquant le scandale dit du « Pfizergate ». Le Parlement européen doit se prononcer sur cette motion jeudi. [AA]