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Le préfet de Dakar interdit son rassemblement : La plateforme FRANCE DEGAGE ! dénonce une "énième forfaiture contre les libertés citoyennes"


Rédigé par leral.net le Jeudi 1 Février 2018 à 16:47 | | 0 commentaire(s)|

Tel système de répression économique et financier, tel système de répression des libertés démocratiques
 
Le commissaire du Plateau nous a remis hier 31 janvier 2018, l’arrêté du préfet de Dakar interdisant le rassemblement projeté par notre plateforme FRANCE DEGAGE ! ce jeudi 1er février 2018 de 15 heures à 18 heures devant l’ambassade de la République Française sise à la rue Amadou Assane Ndoye à Dakar, avec l’arrêté numéro 24. Les motifs invoqués dans cet arrêté fait et signé le 30 janvier 2018 sont :
 
-          Violation de l’arrêté n°007580/MINT/SP du 20 juillet 2011.
-          Menaces de troubles à l’ordre public ;
-          Risques d’infiltration par des individus malintentionnés ;
-          Entrave à la libre circulation des personnes et des biens ;
 
Ainsi donc, l’administration Macky Sall n’a pas hésité à se cacher derrière Ousmane Ngom, ancien ministre de l’intérieur sous PDS, qui avait pris,  en réaction à la mobilisation citoyenne du 23 juin 2011 devant l’Assemblée nationale contre la troisième candidature du président WADE, l’arrêté n°007580/MINT/SP du 20 juillet 2011. Cet arrêté n’est ni général ni impersonnel. Et cela doublement. Parce que cet arrêté a été pris de manière politicienne, pour protéger le régime de WADE contre les mobilisations populaires pour faire échec à une 3e candidature illégale et illégitime, d’une part.

Car à la veille des élections législatives de juillet 2017, des membres du camp présidentiel s’étaient rassemblés devant le palais présidentiel pour demander que le frère du président dirige la liste du département de Guédiawaye sans être inquiétés, d’autre part.

Nous organisations de FRANCE DEGAGE ! dénonçons cette énième forfaiture contre les libertés citoyennes.
 
Pour notre plateforme anti impérialiste, cette interdiction ne fait que confirmer que ce n’est pas parce que nos gouvernements sont anti démocratiques que nos pays sont pillés. C’est parce que nos pays sont pillés qu’il faut des lois illégitimes, des administrations et des Etats aux gestions anti démocratiques, qui n’hésitent pas à faire preuve de banditisme d’Etat comme dans la déportation de notre camarade et frère Kemi Seba.

Le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal a d’ailleurs dit lors de la dernière rentrée des Cours et Tribunaux de ce mois de janvier 2018 : « Par ailleurs, lorsque la personne extradée ou expulsée saisit la Cour suprême, celle-ci statue dans les 8 jours à compter de l’enregistrement de la requête, en présence de l’intéressé sauf si celui-ci, dûment convoqué, ne se présente pas.
 
Cependant, il nous faut constater pour le regretter que l’administration ne respecte pas souvent le caractère suspensif du délai du recours en matière d’expulsion. Une rectification de la pratique pour la rendre conforme à la loi doit être effectuée à ce niveau. A titre illustratif, on peut citer le cas de Kémi Seba. (…)
».

Comment une administration qui pose des actes illégaux peut-elle empêcher des citoyens de manifester alors qu’ils l’ont informé préalablement ? En réalité le système franc CFA que nous dénonçons, l’accaparement de nos ressources notamment minières que nous fustigeons, le processus conduisant les peuples aux abattoirs que constituent les négociations sur les APE contre lequel nous nous élevons, les présences militaires étrangères que nous réprouvons sont anti démocratiques.
 
Pour que France Telecom Orange, Bolloré, Bouygues, Total, Eiffage, Areva, Auchan…puissent piller nos ressources et détruire notre économie, il faut un système politique anti démocratique fait d’opacité, d’interdictions et par conséquent, de répressions. C’est ce pillage qui explique l’insulte que constitue le thème de la 3e conférence du Partenariat mondial de l’éducation qui se tient demain à Dakar et coprésidée par le maître (Macron) et son sous-préfet (Macky Sall) : « Financer l’éducation pour bâtir l’avenir ».

Pour financer l’éducation, la santé, la sécurité, l’alimentation…des peuples, il faut des projets souverains au niveau des Etats dominés. Souveraineté sur nos ressources, souveraineté budgétaire, souveraineté monétaire…C’est pourquoi FRANCE DEGAGE exige des dirigeants des pays africains de la zone franc et de la France, un Frexit, c'est-à-dire la sortie de la France du franc CFA, la suspension des APE…

Pour le faire savoir, FRANCE DEGAGE ! va :
-tenir son rassemblement pacifique initialement prévu aujourd’hui jeudi 1er février, le vendredi 02 février 2018 à partir de 15 heures précises devant l’ambassade de France à Dakar.
-attaquer devant la justice l’arrêté Ousmane Ngom ou arrêté n°007580/MINT/SP du 20 juillet 2011



 
Fait à Dakar, le 1er février 2018
Signataires :
 
-Cercle des étudiants panafricains de St-Louis - Front anti APE anti CFA - Jow sunu gaal - Ligue Panafricaine Umoja/Sénégal - Mouvement des Jeunes Leaders Panafricains(Bénin) - Mouvement panafricain de rejet du franc CFA/Sénégal - Mouvement panafricain de Thiès - Nittu Deug – Petroteam Monde - Réseau panafricain Espoir d’Afrique - Urgences Panafricanistes/Sénégal.