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Le présumé meurtrier de Mamadou Diop en mission au Mali: Les droits de l'hommiste crient au scandale

Le Tribunal correctionnel de Dakar a renvoyé le procès des deux policiers présumés meurtriers de l’étudiant Mamadou Diop, tué en janvier 2012, au 04 juillet. C'est suite à la demande du Procureur qui exige la comparution d'un des prévenus en l'occurrence Wagane Souaré, en mission au Mali. Les défenseurs des droits de l'homme s'indignent et ne comprennent pas comment quelqu'un sur qui pèsent d'énormes accusations peut être autorisé à partir en mission.


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Juin 2015 à 12:30 | | 3 commentaire(s)|

Le présumé meurtrier de Mamadou Diop en mission au Mali: Les droits de l'hommiste crient au scandale
Pour Seydi Gassama, ce serait scandaleux si M. Souaré participe à une mission des Nations unies. "Nous sommes d'autant plus choqués qu'on ait envoyé cette personne en mission parce que depuis le début de cette affaire, on a laissé croire que les agents (de Police) ne voulaient pas comparaître. Il a fallu que l'un d'eux vienne comparaître pour qu'enfin on nous dise que l'autre personne est partie en mission au Mali. Dans ce pays, il y a une mission de maintien de la paix des Nations unies. Si cette est personne a été envoyée à une mission onusienne, cela est extrêmement grave. Ce serait une véritable moquerie contre les valeurs et les principes des Nations unies. Celles-ci renvoient dans leur pays tous agents soupçonnés d'être mêlés aux violations des droits humains y compris les scandales sexuels. Elles ne peuvent pas vérifier la situation de chacun de ces soldats qui sont proposés. Il appartient à l'Etat partie des Nations unies de veiller à ce que les personnes qui sont poursuivies pour des crimes de sang notamment ne soient pas envoyées dans ses opérations. Si ce policier est envoyé dans une mission onusienne, cela montre que malgré le discours, c'est le même soleil qui brille toujours sur le ciel de la Police. Il n'y a pas de volonté de lancer un signal fort aux agents pour leur dire que les violations des droits humains ne sont pas admises", martèle le président de la section Sénégal d'Amnesty International au téléphone de RFM.


Devant la barre, l'Agent judiciaire de l'Etat a indiqué, hier, avoir reçu des garanties de la Direction générale de la Police pour faire rapatrier son agent. L'autre prévenu, Tamsir Ousmane Thiam, s'est quant à lui présenté à la barre. Les deux policiers sont poursuivis pour ‘’coups mortels, coups et blessures volontaires, complicité de coups mortels, complicité de coups et blessures’’, ayant entraîné la mort du jeune étudiant.