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Les Français aux urnes pour désigner le huitième président de la Ve République

Qui l’emportera, dimanche, de Marine Le Pen, qui concourt pour la deuxième fois pour l’Elysée, ou d’Emmanuel Macron, qui deviendrait, à 39 ans, le plus jeune président de la Ve République ?


Rédigé par leral.net le Dimanche 7 Mai 2017 à 13:56 | | 0 commentaire(s)|

Aux urnes, citoyens ! Les Français votent, dimanche 7 mai, pour le second tour de l’élection présidentielle, qui désignera le huitième président de la Ve République. Parmi près de 47,5 millions d’électeurs, plusieurs centaines de milliers résidant outre-mer ou à l’étranger ont commencé à voter samedi.

Qui l’emportera dimanche, de Marine Le Pen, qui concourt pour la deuxième fois pour l’Elysée, ou d’Emmanuel Macron, qui deviendrait, à 39 ans, le plus jeune président de la Ve République ? Au premier tour, ils ont respectivement recueilli 21,3 % et 24, 01 % des voix.

L’issue du scrutin paraît beaucoup moins incertaine qu’au premier tour, selon les instituts de sondage, qui donnaient tous vendredi, le fondateur d’En marche ! largement vainqueur.

 

Un scrutin inédit à maints égards

En France métropolitaine, les 66 546 bureaux de vote ont ouvert dimanche à 8 heures et fermeront à 19 heures, une heure plus tard que lors des présidentielles précédentes, ou à 20 heures dans certaines grandes villes.

Un des enjeux de cette élection cruciale, nichée au cœur d’un week-end de trois jours, est la participation, qui pourrait être moins importante qu’au premier tour (78,69%). Une situation rare dans l’histoire de la Ve République où, traditionnellement, les Français se déplacent davantage au second tour de la présidentielle qu’au premier. Les instituts de sondage attendent une abstention d’environ 25 % pour ce second tour, auquel participe pour la deuxième fois de l’histoire, un candidat d’extrême droite. A midi, la participation était cependant de 28,23%, soit un chiffre quasi stable par rapport au premier tour, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

Plusieurs dizaines de milliers de policiers et gendarmes, avec le concours de 7 000 militaires de l’opération « Sentinelle », sont mobilisés pour l’élection. C’est la première fois qu’une présidentielle se déroule sous le régime de l’état d’urgence, instauré à la suite des attentats du 13 novembre 2015.

Situation inédite également, cette année, les maires ont eu des difficultés à trouver des assesseurs en nombre suffisant en raison de l’absence des candidats du Parti socialiste et des Républicains.

Emmanuel Macron a rejoint samedi Le Touquet (Pas-de-Calais), où il a voté dimanche matin. Marine Le Pen a voté quant à elle, dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Son équipe a saisi la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle, pour protester contre l’envoi présumé, dans plusieurs départements, de bulletins de vote Le Pen déchirés.

Le vainqueur a déjà été invité par M. Hollande à participer à ses côtés, aux cérémonies du 8 Mai, commémorant la capitulation allemande en 1945. Suivra une semaine de tractations pour désigner une ou un premier ministre et former un gouvernement, annoncé après l’investiture du nouvel élu, qui pourrait avoir lieu dimanche 14 mai.

Le ou la futur(e) président(e) devra surtout concentrer ses efforts à l’élection d’une majorité présidentielle, aux contours encore très incertains pour les deux prétendants, lors des législatives des 11 et 18 juin.

 
Une campagne d’entre-deux-tours tendue

 Particulièrement tendue, la campagne de l’entre-deux tours a connu son apothéose dans un débat télévisé, virulent et confus, mercredi entre les deux candidats.

Derniers soubresauts, à quelques instants de la clôture de la campagne officielle, avec la publication sur les réseaux sociaux de plusieurs giga de documents internes (mails, documents comptables...) de l’équipe de M. Macron, via un lien diffusé par le site WikiLeaks, et abondamment relayés par l’extrême droite sur Twitter.

L’équipe du candidat, qui avait pourtant pris nombre de précautions, comme des messageries cryptées ou des serveurs protégés, a dénoncé une « action de piratage massive et coordonnée », y voyant une « opération de déstabilisation ». La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle, a demandé aux médias et « citoyens » de ne pas relayer le contenu de ces documents, « obtenus frauduleusement » et auxquels ont été « mêlées de fausses informations ».

 

Le vote a débuté outre-mer et à l’étranger

Le vote a débuté samedi à 12 heures (8 heures locales) à Saint-Pierre-et-Miquelon, où traditionnellement les 4 966 inscrits sont les premiers à se prononcer. A 17 heures, près d’un électeur sur deux s’était déplacé (49,41%), en très légère hausse par rapport au premier tour (49,11%) mais en nette baisse par rapport à 2012 (62,67%).

La Guyane et les Antilles ont aussi commencé à voter. En Guyane, le taux de participation s’élevait à 41,19% à 17 heures (contre 45,73% en 2012 et 37,31% lors du premier tour). En Guadeloupe, il était de 39,99%, presque au niveau de la participation globale du premier tour (40,04%). A Saint-Barthélemy, 47,43% des inscrits étaient venus voter à 17 heures, en baisse de 4 points par rapport au premier tour.

En Martinique, les retours d’information pour 34 communes à la mi-journée montraient une hausse de la participation par rapport à il y a deux semaines. La Polynésie a été la dernière à commencer les opérations de vote samedi, avant Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie dimanche.

Les 1,3 million de Français de l’étranger ont aussi commencé à voter samedi. A Montréal, devant le collège Stanislas, où 24 bureaux sont installés, une file d’attente serpentant sur deux kilomètres s’est formée à l’extérieur peu après l’ouverture.

 Le Monde.fr avec AFP