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Ligue des Nations : Espagne-Angleterre 2-3: La Roja rechute contre des Three Lions survoltés

Domptée par l'Espagne à Wembley il y a un mois, l'Angleterre a pris sa revanche dans un match explosif, ce lundi (2-3).


Rédigé par leral.net le Mardi 16 Octobre 2018 à 09:10 | | 0 commentaire(s)|

Avec le recul, on se dit qu'on a été dur, peut-être, en faisant la fine bouche sur la Ligue des Nations. Car cette compétition amicale - un concept qui fait sourire à lui seul - ne l'est pas tant que ça. Quelques classiques européens ont pu le montrer depuis le début de la saison internationale, à l'image des deux confrontations entre l'Espagne et l'Angleterre. Il y a un mois, l'équipe de Luis Enrique avait fait la loi à Wembley pour lancer une nouvelle ère pleine de promesses. Ce lundi, pendant longtemps, il s'est passé à peu près tout l'inverse, à Séville.

Une soirée qui comptera
Le premier constat, c'est que l'Espagne et l'Angleterre ne se ressemble vraiment pas. Ni dans leur dynamique, ni dans leur mode opératoire. Elles l'ont encore montré dans une ambiance électrique où leur opposition de styles a dessiné une bataille d'échecs au cours de laquelle le dernier demi-finaliste de la Coupe du monde a multiplié les coups gagnants.

C'est simple, le trio Kane-Sterling-Rashford s'est presque occupé de tout. Il ressemblait à un tourbillon sur chaque contre anglais. Dès le quart d'heure de jeu, Kane a donc mis Rashford sur orbite, avant que ce dernier ne distille une offrande à Sterling pour l'ouverture du score (0-1, 16e).

L'Espagne tenait le ballon dans de grosses proportions, mais ce but a sanctionné ses largesses. Et si elle ne l'a visiblement pas compris à ce moment du match, les Three Lions se sont chargés de lui rappeler un quart d'heure plus tard, sur un nouveau contre des flèches, avec Kane en aiguilleur pour Rashford, clinique (0-2, 29e).

L'inquiétude a ensuite laissé place à la stupeur quand Sterling, une nouvelle fois servi par un Kane bluffant de justesse, s'est offert le doublé quelques minutes plus tard (0-3, 38e). Bref, l'affaire était déjà réglée quand l'équipe de Luis Enrique est rentrée au vestiaire.

L'idée de l'Espagne, c'était de faire mieux que de sauver l'honneur. Et elle s'en est donnée les moyens dans une seconde période où sa réaction a fait remonter la température. Après une alerte d'Asensio (51e), Paco Alcacer, qui donne en ce moment l'impression de marquer dès qu'il frappe, a tout relancé d'une superbe tête décroisée (1-3, 58e). L'Angleterre s'est alors prise les pieds dans le tapis un peu toute seul, quand Pickford, par excès de gourmandise, s'est raté en voulant dribbler Rodrigo, avant d'accrocher l'attaquant espagnol, mais la Roja n'a pas obtenu de penalty (63e).

La dernière demi-heure a accentué l'attaque-défense mais l'Espagne n'a pas pu matérialiser sa domination, malgré plusieurs situations chaudes. Peut-être devra-t-elle retenir que c'est dans ce type de domination, plus intense, plus verticale, qu'elle peut trouver son salut. Elle méritait de réduire encore l'écart, et c'est ce qu'elle a fait par son inusable capitaine, Sergio Ramos, qui s'est précipité pour chercher le ballon dans les filets après sa tête plongeante gagnante, mais ça s'est arrêté là (2-3, 90e+7).

Amicales ou pas, les batailles de Séville sont souvent des soirées qui comptent. Celle-ci comptera pour tout le monde, c'est certain.





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