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Loi sur le parrainage : Un amendement de 0,8%, plafonné à 1% voté sans débat

Le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Aymérou Gningue a été l’auteur d’un amendement. Ledit amendement fixe un taux de 0,8% à la place de 1% exigé à tout candidat à l’élection présidentielle. Le président de l’Assemblée nationale a fait cette révélation après la reprise des travaux.


Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Avril 2018 à 19:36 | | 0 commentaire(s)|

Le Sénégal a adopté ce 19 avril 2018, la loi sur le parrainage. Malgré le refus de l’opposition et d’autres acteurs de la société civile, la loi est passée sans contraintes de taille. Même, amendé et plafonné, l’opposition continue de croire à une forfaiture. « Nous avions une double préoccupation, consistant à réduire le taux et le plafonner afin qu’il ne dépasse pas à l’avenir 1%. Le taux proposé a aussi, fait l’objet de plafonnage», a expliqué le président du groupe parlementaire de « Benno Bokk Yakaar » Aymérou Gningue.

D’après le député Seydou Diouf, le plafonnage est intelligent. Puisque, retient-il, il permettra d’éviter les complications à l’avenir.

Le rapporteur se dit conformé à la décision de l’amendement. Et, le Ministre de la Justice soutient que le gouvernement ne s’oppose pas à cet amendement. « Le parrainage a toujours existé. Aujourd’hui, nous faisons une révision constitutionnelle pour y introduire le parrainage. Cette option permettra de régler les différends. Mais, il y’aura un 2e temps pour modifier dans les prochains jours le code électoral », a promis le Ministre de la justice et garde des sceaux, Ismaël Madior Fall.

Le patron de la justice rassure que l’épreuve d’aujourd’hui, n’est pas une première dans l’histoire du pays. Puisque, bien avant la France, le Sénégal a organisé une élection en 1963. Alors que la France, pays colonisateur a organisé  sa première élection en 1965. « Le parrainage citoyen existait dans notre constitution de 1963 à 1978 », insiste-t-il.

En 2012, le président Sall, constate-t-il, a relevé dans le point1 de la réforme qui vise une rationalisation des partis politiques. « Les indépendants avaient le droit de participer à toutes les élections. Aujourd’hui, le parrainage demeure une exigence de l’ensemble des aspirants à l’élection présidentielle. Ils doivent remplir les mêmes exigences », reconnaît-il.

Le Ministre de la Justice et garde des Sceaux, reste d’avis que l’option du parrainage citoyen est plus favorable à l’opposition. « Le gouvernement a opté pour rationnaliser afin d’éviter les énormes dépenses inutiles qui gaspillent l’économie nationale. Cette révision constitutionnelle existe dans beaucoup de pays. Nous sommes d’accord avec l’amendement. Aujourd’hui, 19 avril, c’est pour renforcer la démocratie du pays. Cette démocratie est assainie avec la réduction de la multiplication des candidatures », s’est défendu le Ministre.

Sous ce registre, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass se dit fier de l’intervention donnée hier, par le Ministre de la justice et garde des Sceaux. Content de cette intervention du Ministre, il a même, envoyé un message de reconnaissance au Président de la République, Macky Sall qui se trouve présentement en France. Et, il espère que le Président Sall verra bien ce message.

Suite à cette remarque, le président Niass a demandé le décompte des votes du texte amendé. Quelques instants après, il est revenu pour délivrer les résultats du vote. « Le dépouillement donne 118, plus 2 procuration de vote. Ce qui fait 120 votants. Il y a 120 suffrages, le 3/5 fait 72. Donc, le quorum est largement atteint et même, dépassé. Le projet de loi est adopté et, il y a même plus », a délivré le président de l’Assemblée, Moustapha Niass.

« Vous avez régulé la complexité. Nous avons un problème avec les partis politiques. Ce parrainage va assainir la démocratie », a conclu le Ministre de la Justice et garde des Sceaux, Ismaël Madior Fall.

Après la validation de la procédure de vote, le président de l’Assemblée, a promis de remettre le texte amendé et voté au président de la République. Le Chef de l’exécutif, promet-il, va signer le décret.
La loi sur le parrainage passe. Et, le Ministre de la Justice promet de revenir dans les prochains jours, à l’Assemblée nationale pour l’adoption d’une autre loi sur le code électoral. Un autre acte à poser.

O WADE Leral