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Loïc Moudouma vs Mays Mouissi : Deux visions de la gestion publique à l'épreuve des faits

Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Août 2025 à 04:32 | | 0 commentaire(s)|

Libreville, 6 août 2025 – En politique, les discours peuvent séduire, mais ce sont les actes qui tranchent. À l'heure où les citoyens attendent des résultats concrets, la comparaison entre les parcours de Loïc Moudouma et Mays Mouissi, deux figures publiques aux trajectoires contrastées, met en lumière deux approches de la gouvernance : l'une tournée vers l'action, l'autre marquée par des revers.
Loïc Moudouma : Un style orienté résultats
Sous la houlette de Loïc Moudouma, plusieurs (...)

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Libreville, 6 août 2025 – En politique, les discours peuvent séduire, mais ce sont les actes qui tranchent. À l'heure où les citoyens attendent des résultats concrets, la comparaison entre les parcours de Loïc Moudouma et Mays Mouissi, deux figures publiques aux trajectoires contrastées, met en lumière deux approches de la gouvernance : l'une tournée vers l'action, l'autre marquée par des revers.

Loïc Moudouma : Un style orienté résultats

Sous la houlette de Loïc Moudouma, plusieurs projets d'envergure ont été concrétisés, redonnant espoir à des secteurs clés comme les transports, les infrastructures ou encore l'emploi.

1. Modernisation aéroportuaire : La rénovation des aéroports de Makokou, Oyem et Port-Gentil marque un tournant stratégique dans la politique de désenclavement intérieur et de renforcement des connexions régionales.

2. Lancement de FlyGabon : Une initiative ambitieuse qui redonne au Gabon une présence dans le ciel africain.

3. Mobilisation de financements structurants : L'obtention d'un emprunt de 1 600 milliards FCFA auprès d'Afreximbank pour le chemin de fer, couplée à une subvention de 19 millions d'euros de l'Union européenne, démontre une capacité à structurer des partenariats internationaux solides.

4. Renforcement des liens bilatéraux : L'accord de financement obtenu auprès de la DFC USA (U.S. International Development Finance Corporation) illustre une diplomatie économique active et stratégique.

5. Développement d'infrastructures régionales : La construction du Port fluvial de Ndjolé et la mise en circulation du programme TaxiGab témoignent d'une volonté de proximité avec les réalités des populations.

6. Rayonnement international : L'élection d'un cadre gabonais à la direction de l'ASECNA reflète le retour du Gabon dans les grandes instances africaines.

7. Emploi public : La création de plus d'une centaine de postes budgétaires participe à la stabilisation du marché du travail dans la fonction publique.

Ce faisceau d'actions traduit une gouvernance structurée, tournée vers des résultats mesurables et une gestion orientée vers les priorités nationales.

Mays Mouissi : Un passage contrasté au gouvernement

À l'inverse, le parcours de Mays Mouissi est marqué par des épisodes controversés, qui interrogent sur son efficacité à la tête des portefeuilles économiques.

1. Retrait du portefeuille de la Planification : Dépossédé de la Planification en raison d'un manque de visibilité et d'impact, le ministre a vu son influence réduite au sein de l'appareil gouvernemental, un signal politique fort envoyé par les plus hautes autorités.

2. Perte du ministère de l'Économie : Le retrait du portefeuille de l'Économie, survenu quelques mois plus tard, est venu confirmer les doutes sur sa capacité à piloter les équilibres macroéconomiques dans un contexte de transition politique et budgétaire délicat.

3. Une crise évitée de justesse dans la zone CEMAC : En autorisant le paiement intégral de la dette extérieure du Gabon en francs CFA, sans concertation avec les institutions régionales, Mays Mouissi aurait contribué à une déperdition de devises, risquant de fragiliser la stabilité de la monnaie commune et d'alimenter un risque de dévaluation dans la sous-région.

Ces faits soulèvent des inquiétudes quant à la maîtrise des enjeux monétaires et à la qualité de la coordination au sein des mécanismes régionaux.

Deux bilans, deux approches, une exigence de résultats

Plus qu'une simple rivalité politique, cette mise en parallèle illustre deux philosophies de l'action publique. D'un côté, une approche résolument orientée vers le terrain, les projets et les partenariats. De l'autre, une gouvernance perçue comme floue, impréparée et aux conséquences parfois lourdes.

À l'heure où le pays cherche à stabiliser ses finances, accélérer ses chantiers d'infrastructures et restaurer la confiance des partenaires, les faits s'imposent d'eux-mêmes. Et pour les citoyens, la question devient claire : qui agit réellement pour le pays, et qui parle plus qu'il n'agit ? To be continued..

RNM



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/politique/articl...