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«Macron devait s’exprimer devant la représentation parlementaire, comme il l’a fait en Tunisie », selon Moustapha Guirassy


Rédigé par leral.net le Lundi 5 Février 2018 à 10:34 | | 0 commentaire(s)|

«En ma qualité de député, représentant élu du peuple, je ne peux manquer de regretter que lors de cette visite officielle, le Président Macron ne soit pas venu s’exprimer devant la représentation parlementaire, afin d’interagir avec les membres de l’Assemblée nationale du Sénégal. Exercice démocratique auquel il a pourtant sacrifié en Tunisie, où il se trouvait deux jours auparavant. Enfin, je déplore que le secteur privé national, à travers les organisations patronales sénégalaises, ne se soient pas vu offrir une tribune pour exprimer leurs vues aux deux Présidents Macron et Sall, au moment où la forte prégnance des entreprise à capitaux français dans notre économie pose question.
 
 Le Président de la République française Emmanuel Macron  a donc fini d'effectuer une visite officielle au Sénégal. Nous prenons acte, au parti des Sénégalais Unis pour le Développement (S.U.D), de cette marque de la confiance réciproque entre nos deux Nations, nos peuples étant liés par une longue histoire, parfois conflictuelle, souvent fraternelle. Au demeurant, cette visite officielle fait suite à celle des autres Présidents successifs de nos deux pays, qui en ont installé la tradition. En cette ère mondialisée, les problématiques qui nous assaillent impactent l'ensemble de la planète et nous nous devons d'en concevoir les solutions de manière collective, en tant qu'habitants du village planétaire.
 
Dans cette visite, je voudrais magnifier l'événement qui lui a donné son sens, au delà de la routine diplomatique, c'est-à-dire le Sommet du Partenariat Mondial  pour l'Éducation, coprésidé par les Présidents Macron et Sall.  Les engagements financiers pris par les États et les organisations internationales sont un motif d'espoir pour l'accès à l'éducation de nos enfants et pour la poursuite d'études jusqu'à un niveau avancé. Le financement de l'éducation en Afrique ne doit pas reposer sur les budgets des seuls États, trop sollicités par les multiples urgences du développement.

C'est une question de choix de civilisation universelle.  Un financement mondial de l'éducation en Afrique n'est pas un don, car les populations africaines majoritairement formées auront une meilleure employabilité, donc une plus grande capacité financière et seront les clients des économies de leurs pays respectifs et du marché mondial. C’est par ailleurs une belle piste pour relever les défis liés à l’émigration massive et malheureuse de nos enfants vers les pays déjà développés.
 
Aussi, je me félicite de la signature de la convention de partenariat, en marge de ce sommet, entre la grande école EM Lyon et le Groupe IAM  que j'ai l'honneur de présider.
 
Enfin, l'engagement de la France dans la lutte contre l'érosion côtière à Saint- Louis, avec 15 millions d'euros annoncés, devra permettre à l'ancienne capitale du Sénégal de retrouver les atouts que son histoire et sa géographie lui confèrent. La pêche et le tourisme sont deux mamelles importantes de notre économie. Nous nous tenons aux côtés des braves pêcheurs de Guet Ndar.

Nous proposons, nous parti des Sénégalais Unis pour le Développement (S.U.D), que toutes les vieilles  bâtisses abandonnées de l'île de Saint-Louis soient nationalisées pour être réhabilitées dans leur style architectural d'origine , afin d'en faire une Venise africaine dédiée au tourisme culturel haut de gamme, et aussi que ceux qui habitent l'île et souhaitent être relogés sur la partie continentale de Saint-Louis le soient par l'État. »
Pour les Sénégalais Unis pour le Développement. S.U.D
 
Moustapha Mamba Guirassy