leral.net | S'informer en temps réel

Malgré un certain nombre de contraintes liées à son opérationnalisation : Le Promise tient bon


Rédigé par leral.net le Mardi 6 Juillet 2021 à 20:56 | | 0 commentaire(s)|

La nouvelle coordonnatrice du Programme de développement de la microfinance islamique (Promise) au Sénégal a présenté, ce matin, à l’occasion d’un atelier, dans leur nouveau siège, la situation d’étape du Programme. En ce sens, Fatou Diané Gueye est revenue sur les défis liés au développement de la microfinance islamique avant de se prononcer sur les perspectives.
Malgré un certain nombre de contraintes liées à son opérationnalisation : Le Promise tient bon
« Notre rencontre d’aujourd’hui avait pour objet de faire la situation d’étape du Programme de développement de la microfinance islamique (Promise) au Sénégal », confie d’emblée la nouvelle coordonnatrice du Promise. Qui rappelle dans la foulée que le président de la République « nous a instruit à aller vers une opérationnalisation rapide du Programme ».

Pour ce faire, dit-elle, il fallait d’abord faire l’état des lieux, relever les défis et les perspectives pour pouvoir proposer aux sénégalais un mécanisme innovant pour le développement de la microfinance islamique au Sénégal.

Dans le cadre des réalisations, le Promise a enrôlé 2354 projets de jeunes et femmes sénégalais répertoriés sur la base de 16 chaines de valeur identifiées. Aussi, renseigne Fatou Diané Gueye, 10 conventions de financements ont été signées pour un montant de 11,8 milliards de francs Cfa.

A l’en croire, beaucoup d’avancées sont notées dans la mise en œuvre du Programme. Effet, quatre (4) Systèmes financiers décentralisés (Sfd) sont formés avec 40 participants mais également, des visites auprès des foyers religieux ont permis au Promise de sensibiliser près 10 mille personnes sur la finance islamique.

Aussi, « un charia board » qui est un comité composé d’imams, de professeurs qui ont des compétences en matière de Charia, a été mis en place. Les membres de ce Comité ont pour rôle de d’étudier et de certifier, la conformité, avec les exigences de la finance islamique, de l’activité décrite par le porteur de projet avant de l’approbation pour un financement.      

Les contraintes liées à l’opérationnalisation du Promise

Le programme a été négocié avec la Banque islamique de développement (Bid) depuis 2017, rappelle Mme Gueye. Laquelle souligne qu’en 2019, il y eu une révision du programme et l’évolution récente de la situation économique du pays a montré que beaucoup d’aspects liés à la convention qui lie le Sénégal à la Bid, sont à revoir, à renégocier.

Car, soutient-elle, il y a beaucoup de choses qui ont évolué. En termes d’inclusion financière par exemple, elle fait savoir que l’objectif de 3% qui a été fixé, « nous le trouvons assez faible compte tenu de l’évolution de l’installation de la finance islamique et de la microfinance islamique au Sénégal. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, il était important pour nous de faire la situation, relever les défis et perspectives et proposer un nouvel élan pour le Programme.

La contrainte liée au décaissement est l’inexistence d’un cadre réglementaire adéquat. Car, explique-t-elle, la Bceao a autorisé l’ouverture d’une fenêtre islamique dans la microfinance au Sénégal avec l’élargissement de la loi portant réglementation du secteur financier. Mais, constate Mme Gueye, l’ouverture n’est pas encore finalisée. Parce que, à l’en croire, beaucoup de choses ne sont pas aujourd’hui disponibles.

En ce sens, elle souligne ensuite le cadre comptable qui n’est pas encore disponible, le cadre prudentiel qui détermine les ratios prudentiels dans le sens de la surveillance. Donc, poursuit-elle, beaucoup de choses restent à voir pour avoir un cadre réglementaire adéquat pouvant faire de la microfinance islamique une réalité au Sénégal.

Un certain nombre de défis sont à relever pour le développement de la microfinance islamique selon Fatou Diané Gueye. Il s’agit, selon elle, de la capacitation des acteurs, de l’accompagnement des Systèmes financiers décentralisés dans la structuration des guichets. Elle énumère également, parmi les défis, la célérité dans les procédures du bailleur (Banque islamique de développement) et enfin le plaidoyer pour le complément du cadre réglementaire.

En termes de perspectives, la nouvelle patronne du Promise a souligné le déploiement de la structure dans les régions, l’élaboration d’un plan stratégique et enfin la mise en place d’un cadre fédérateur des acteurs de la microfinance islamique au Sénégal.
Bassirou MBAYE



Source : https://www.lejecos.com/Malgre-un-certain-nombre-d...

La rédaction