Leral.net - S'informer en temps réel

Mandat d’arrêt international : le « général » Umaru Embalò va-t-il lâcher l’ex président François Bozizé ?

Rédigé par leral.net le Mardi 7 Mai 2024 à 11:14 | | 0 commentaire(s)|

Selon le mandat d’arrêt, François Bozizé Yangouvonda, ancien président de la RCA (15 mars 2003 au 24 mars 2013), est visé par un mandat d’arrêt international, pour des crimes commis entre février 2009 et le 23 mars 2013.


Sale temps pour l’ancien président centrafricain François BOZIZÉ, qui après des années de fuite avait trouvé refuge en Guinée Bissau. Alors que le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye FAYE était attendu à Bissau, un mandat d’arrêt international a été lancé ce 30 avril par la Cour pénale spéciale centrafricaine contre l’ex homme fort de Bangui.
Toujours selon le mandat d’arrêt, les crimes ont été commis par la garde présidentielle de l’ex-président et autres services de force et de sécurité intérieure, dans la prison civile et au centre d’instruction militaire de la ville de Bossembélé située dans la préfecture d’Ombella-M’Poko à 160 km au Nord de Bangui.
« L’instruction ayant abouti à l’émission du mandat d’arrêt international, a été ouverte le 4 mars 2021 », lit-on dans le communiqué de presse.
« Les investigations réalisées et les recoupements d’informations collectées, ont amené le cabinet d’instruction à conclure à l’existence d’indices graves et concordants à charges de l’ex-président François Bozizé Yangouvonda », poursuit le texte.
Le communiqué précise que, ces indices sont de nature à engager sa responsabilité pénale individuellement et/ou conjointement, avec d’autres personnes et encore en sa qualité de supérieur hiérarchique et chef militaire.
La coalition des patriotes pour le changement (CPC, alliance des groupes rebelles dont Bozizé a pris les rênes en mars 2021), n’a pas encore réagi à ce mandat d’arrêt international.
François Bozizé a été renversé par un coup d’Etat de Michel Djotodia le 24 mars 2013. Aujourd’hui, à la tête d’une des principales rébellions centrafricaine, il est exilé en Guinée Bissau.
La Cour pénale spéciale (CPS) a été créée en juin 2015 pour juger les auteurs des crimes les plus graves, notamment les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et les crimes de génocide, perpétrés en RCA.