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Marème Faye Sall, Première Dame du Sénégal: Aawo buuru kërëm (Journée internationale des femmes )

« Moi, ma mission, mon rôle, mon obsession, c’est de me mettre au service de mon mari ». C’est par cette phrase significative de l’état d’esprit d’une femme au foyer que Marème Faye Sall a répondu, en 2014, à un journaliste français qui l’interrogeait sur son rôle de Première Dame. Lorsque son époux, Macky Sall a été élu président de la République, les Sénégalaises ne cachaient pas leur joie de voir, enfin, une Sénégalaise, une vraie, être l’hôte du palais de la République. Présentée comme la « drianké » sénégalaise dans toute sa splendeur, elle incarnait l’épouse dévouée, la mère aimante, la femme d’intérieur qui ne négligeait rien pour le bonheur de sa famille.


Rédigé par leral.net le Dimanche 8 Mars 2020 à 01:55 | | 0 commentaire(s)|

Les hommes imaginaient le Palais de la République qui, en la présence d’une telle dame laissait exhaler des effluves de « nemali » tout en bruissant du froufrou des boubous luxueux. Mais bien plus que le côté folklorique attendu d’elle par le Sénégalais moyen, Marème Faye Sall a décidé de jouer pleinement son rôle de Première Dame en s’impliquant dans le social par sa fondation, Servir le Sénégal. Comme prise de frénésie, elle inaugure une maternité par-ci, offre le « ndogou » à des milliers de personnes pendant le ramadan par-là sans oublier, à l’occasion, de convier à sa table les Premières Dames des chefs d’Etat qui nous font l’honneur de visiter notre pays.
Mais au-delà, elle joue aussi un rôle politique en tant que militante de l’Apr comme on l’a vu récemment lors de son intervention pour faire revenir Youssou Touré sur sa décision de démissionner de ses postes de Secrétaire d’Etat et de patron du Réseau des enseignants de l’Apr. Bien avant cet épisode, d’ailleurs, on la signalait comme une femme d’une influence telle qu’elle était capable de faire nommer des ministres. Un éminent membre du gouvernement l’aura confirmé par un lapsus qui, à son corps défendant, aura fait penser au commun des Sénégalais que dans le couple présidentiel Sall, la femme aussi porte le pantalon.

Cependant, femme au foyer mais aussi femme de terrain, elle comprend que même comme Première Dame elle doit s’écarter lorsqu’il le faut pour laisser la place sur les écrans de télés et les ondes des radios à son Président de mari, ce qui ne lui laisse que le temps d’être au chevet de la veuve et de l’orphelin. Pour tout dire, les Sénégalais sont quand même fiers de l’avoir comme Première Dame car elle sait leur parler en ouoloff, présenter ses mains teintes de « foudeunn », nouer son « musoor » comme une Signare comme la Saint-louisienne d’origine qu’elle est, organiser une séance de « sabar » avec ses amies d’enfance… Tout en restant vigilante avec toutes ces « militantes » qui pourraient tourner autour de son doux et tendre ? Astafourlah !


( Les News )