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Mbour / Cars immobilisés à la gare routière : Les «taxis-clandos» haussent les prix

Le deuxième jour de grève de certains syndicats de transporteurs, entamée depuis mardi, a été très bien ressenti au niveau du secteur du transport dans la commune de Mbour, surtout au niveau de la Gare routière de Mbour.


Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Janvier 2023 à 18:01 | | 0 commentaire(s)|

Mbour / Cars immobilisés à la gare routière : Les «taxis-clandos» haussent les prix
La Gare routière de Mbour, qui refusait du monde en temps normal, a été paralysée depuis mardi par la grève des transporteurs, pour montrer leur désaccord sur certaines mesures prises par leur ministre de tutelle, aux fins de lutter contre la récurrence des accidents.

Dans ce lieu, le mot d’ordre a été respecté, car les voitures qui faisaient la navette Mbour vers d’autres localités du pays, ont refusé d’embarquer les clients. Mor Faye, sexagénaire, voulait rallier la ville de Diamniadio. Il avait l’habitude de prendre les cars «Ndiaga Ndiaye» pour se rendre dans cette localité. Après avoir quitté le quartier Oncad, il pensait trouver un car, mais les coxeurs trouvés sur place lui ont demandé d’aller du côté de croisement Saly pour prendre les voitures particulières, car les transporteurs de la Gare routière sont en grève.

Après avoir déboursé 200 francs Cfa pour venir à la Gare routière, il sera encore obligé de sortir encore 200 francs Cfa pour aller au croisement Saly, car les «taxis-clandos» qui font la navette, ont également augmenté le prix du transport. «C’est vraiment difficile de voyager, je pensais que la grève était terminée, c’est pourquoi je suis venu à la Gare routière pour prendre un car. D’habitude, je payais 500 francs Cfa pour aller à Diamniadio. Mais aujourd’hui, là où je payais 100 francs Cfa pour venir à la Gare routière, le chauffeur m’a demandé le double. Voilà que je suis à la Gare routière, mais il va falloir payer encore 200 francs Cfa pour aller au croisement Saly. Rien que pour aller au croisement Saly, je vais payer 400 francs Cfa. A ce rythme, je risque de payer plus de 3500 francs Cfa, alors qu’avant, avec moins de 2000 francs Cfa, je pouvais aller et revenir», déplore le vieux.

Arrivé au croisement Saly, les clients qui veulent aller à Dakar, ne sont pas au bout de leur peine. Ici, ce ne sont pas les voitures qui manquent, mais c’est le billet pour se rendre à Dakar qui a connu une hausse. Travailleur dans une usine de poisson à Diamniadio, un passager est entré dans une colère noire lorsqu’il a été informé de l’augmentation des prix du transport. «D’habitude, pour me rendre dans mon lieu de travail, je payais 1000 francs Cfa, on me réclame 1500 francs Cfa qui correspond en temps normal au prix que les voyageurs de Bargny et Rufisque décaissent. Il faut qu’ils arrêtent ! C’est 100 francs Cfa qui a été augmenté sur le prix du gasoil et les chauffeurs veulent nous prendre 500 francs Cfa, ce n’est pas sérieux», conteste M. Manga.

Aujourd’hui, le transport urbain souffre également de cette grève des transporteurs. Pour se rendre à Saly, les chauffeurs de «taxi-clandos» ont augmenté les tarifs. Au terminus de Mbour, les chauffeurs qui font le trajet Mbour-Saly, pour éviter toute querelle avec les clients, sont obligés d’informer ces derniers dès qu’ils veulent entrer dans la voiture. C’est le cas de ce chauffeur de «clando». Il dit : «Je tiens à vous informer que le trajet Mbour-Saly, c’est 400 francs Cfa». Le ton est aussi ferme que l’offre.

Pour éviter d’être en retard sur leur lieu de travail, certains clients sont obligés de payer ce prix. Alors qu’en temps normal, le trajet ne coûtait que 300 francs Cfa. «Comment faire, je suis obligé de payer 400 francs Cfa, je travaille dans une résidence à la Somone, je vais débourser encore, c’est sûr que le trajet à l’aller comme au retour va me coûter 1200 francs Cfa, je sais que c’est trop cher, mais comment faire ?», s’interroge cette femme.

Pour se faire de l’argent, certains «taxis-clandos» profitent de cette grève pour faire du saucissonnage sur la route. Au lieu de prendre des clients pour aller à Saly directement, ils prennent juste des clients qui vont au croisement Saly, avant d’embarquer d’autres clients pour Ngaparou ou la Somone.

Cette tendance est également notée chez les motos Jakarta et chez les charretiers qui, à leur tour, ont aussi augmenté le prix du transport.






Le Quotidien