leral.net | S'informer en temps réel

Mise en œuvre du projet Grand Tortue Ahmeyim : « Le retard de 11 mois accusé…, n’altère pas trop les prévisions. »


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Janvier 2021 à 12:44 | | 0 commentaire(s)|

Le retard de 11 mois accusé par la compagnie exploitante par rapport à la période initiale, n’altère pas trop les prévisions relatives à la mise en œuvre du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) selon Moustapha Bachir, directeur général des hydrocarbures de la Mauritanie. M. Bachir explique ses propos par « la mobilisation des deux Etats (Sénégal-Mauritanie) et les sociétés nationales, qui a permis de minimiser les impacts de la Covid-19, contrairement à certains projets dans le monde, en phase développement, qui ont été suspendus ou tout bonnement annulés ».
Mise en œuvre du projet Grand Tortue Ahmeyim :  « Le retard de 11 mois accusé…, n’altère pas trop les prévisions. »
M. Moustapha Bachir répondant sur les conséquences de la pandémie par rapport aux prévisions de l’exploitation, notamment la fiscalité, partage d’information et la transparence, l’emploi etc., a tenu à préciser certains éléments complexes du projet sur lesquels la pandémie s’est greffée.

Pour le directeur général des hydrocarbures de la Mauritanie, qui intervenait lors d’un panel à l’occasion d’un dialogue parlementaire de haut niveau entre le Sénégal et la Mauritanie sur la gestion du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), tenu les 27 et 28 octobre derniers à Dakar, il s’agit entre autres de la durée de la phase de développement d’un projet gazier qui dure entre 10 à 15 ans et de la transfrontalité du projet qui est à cheval entre les deux pays et nécessitait un accord de coopération entre les deux Etats.

D’après le rapport qui qui sanctionne les échanges, pour M. Bachir, le projet était en avance par rapport à un projet classique. En conséquence, « cette marge positive a fait que le retard de 11 mois accusé par la compagnie exploitante par rapport à la période initiale, n’altère pas trop les prévisions, notamment à grâce de la mobilisation des deux Etats et les sociétés nationales, qui a permis de minimiser les impacts de la Covid-19, contrairement à certains projets dans le monde, en phase développement, qui ont été suspendus ou tout bonnement annulés ».

Dans la foulée, sur la question relative aux risques occasionnés au niveau des Etats, le document rapporte que M. Bachir assure qu’il n’y a pratiquement pas de craintes à se faire, au contraire cela devrait être une bonne opportunité pour eux de se préparer davantage sur les enjeux du contenu local afin de capter le maximum de dividendes possibles issus de l’exploitation.

En matière de prévisions de recettes, il a été précisé, selon la même source, que la part la plus importante commencera à être perçue durant la phase de production. D’ailleurs, un accord additionnel sur la fiscalité des sous-traitants a été signé entre les deux Etats en 2019, puisque n’étant pas prévu dans l’accord de coopération initial, révèle le texte.

A la question de savoir si la diligence notée dans l’exécution du projet par les Etats ne vicie pas l’obligation de transparence qui les incombe, M. MoustaphaFall de l’Initiative pour transparence dans les industries extractives (Itie) estime en effet qu’il arrive des situations qui poussent les investisseurs et les Etats à s’adapter au contexte et ceci demande parfois une accélération de certaines procédures. « La pandémie étant un cas de force majeure, nécessairement les acteurs s’adaptent pour essayer de garder la cadence », ajoute M. Fall.

Qui souligne toutefois qu’il faut préciser que dans les Constitutions des Etats, l’obligation de transparence dans la gestion des ressources naturelles y est posée. Par conséquent, les Etats n’ont pas le choix car, l’accès à l’information doit apparaître dans toute la chaine de valeur de l’exploitation, afin de respecter le principe de redevabilité vis-à-vis des communautés locales, soutient-il enfin.
Bassirou MBAYE



Source : https://www.lejecos.com/Mise-en-oeuvre-du-projet-G...

La rédaction