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Mondial 2018: A Kalouga, les Sénégalais profitent d’un calme royal


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Juin 2018 à 09:10 | | 0 commentaire(s)|

Les Sénégalais à l'entraînement au Stade Spoutnik de Kalouga, le 20 juin 2018. ISSOUF SANOGO / AFP
Les Sénégalais à l'entraînement au Stade Spoutnik de Kalouga, le 20 juin 2018. ISSOUF SANOGO / AFP

« Le Sénégal ? A Kalouga ? Ah oui, j’en ai entendu parler ». Aleksandr, chauffeur de taxi dans cette ville située à 200 km au sud-ouest de Moscou, est fan de football. S’il est « très content » des deux victoires de la Russie au Mondial 2018 et qu’il « [connaît] Sadio Mané », il ne sait pas trop, en revanche, où se trouvent précisément les Sénégalais.

Difficile en outre de trouver des affiches, drapeaux ou calicots à la gloire des « Lions de la Téranga », dans les rues de cette cité industrielle de plus de 300.000 habitants, connue pour ses usines de voitures notamment. Les vraies vedettes sont peut-être même les journalistes sénégalais venus suivre leur équipe nationale et souvent sollicités pour des selfies. « On a l’impression que les gens ne sont pas habitués à voir des noirs, explique Diégane Sarr, du journal Le Soleil. Personnellement, j’ai fait un article sur le sujet que j’ai intitulé ‘Cette ville où les Sénégalais font leur star’. On ne peut pas faire dix mètres sans être interpellés pour une photo. En tout cas, ils semblent contents. On ne sent pas du tout de racisme ».

A leur arrivée, le 12 juin, les Sénégalais ont certes eu le droit à la pluie mais aussi à un accueil chaleureux. Un entraînement ouvert au public, le 15 juin, a par ailleurs confirmé que Sadio Mané était une star et… sans doute le seul « Lion de la Téranga » connu des habitants.

Aliou Cissé: «Je suis très heureux d'y être»

Mais ce relatif anonymat n’est pas tout ce qu’Aliou Cissé est venu chercher. « Beaucoup de pays ont eu des difficultés pour trouver un site, explique le sélectionneur. Nous, nous avons eu une chance vraiment exceptionnelle, parce que le site est vraiment magnifique. C’est à deux heures de Moscou [en car, Ndlr], et pas si loin d’Ekaterinbourg et de Samara. Donc, on est vraiment à proximité des villes où on va jouer. Je suis très heureux d’y être. »

Le calme dont jouissaient les « Lions » dans leur SK Royal Hotel, devrait être à peine plus perturbé par l’arrivée de nombreux journalistes, japonais notamment. La victoire 2-1 des Sénégalais sur la Pologne n’est, elle, pas passée inaperçue.








RFI


Alain Lolade