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NOO LANK S’INSURGE CONTRE LA VIE CHÈRE ET CRITIQUE LES DIASPORA BONDS

Rédigé par leral.net le Mercredi 24 Septembre 2025 à 00:12 | | 0 commentaire(s)|

Le collectif alerte sur « la dégradation continue des conditions de vie des Sénégalais » et accuse l’État de maintenir un train de vie somptuaire malgré la flambée des prix. Dans un communiqué, il fustige la taxe sur les transferts d’argent.

Le collectif Noo Lank alerte sur « la dégradation continue des conditions de vie des Sénégalais » et accuse l’État de maintenir un train de vie somptuaire pendant que la population endure la flambée des prix. Dans un communiqué, le mouvement fustige la taxe sur les transferts d’argent et critique le projet de « Diaspora Bond », présenté par le Premier ministre comme une innovation pour financer son plan de redressement économique et social.

« Les prix de certaines denrées de première nécessité, des loyers, de l’électricité atteignent des niveaux insupportables. Le panier de la ménagère se vide chaque jour un peu plus, pendant que les revenus stagnent et que la précarité s’installe », déplore Noo Lank.

Le collectif estime que l’État, au lieu d’alléger ce fardeau, a choisi « d’imposer une taxe sur les transferts monétaires », frappant ainsi « directement la solidarité familiale, dernier recours de millions de foyers ».

La colère s’est accentuée après les déclarations du Premier ministre à Milan sur le lancement d’un « Diaspora Bond ». Selon Noo Lank, « cet instrument, présenté comme une innovation, est en réalité un aveu d’échec qui traduit l’incapacité à mobiliser les ressources internes, l’incapacité à réduire le gaspillage et la corruption, l’incapacité à instaurer une gouvernance rigoureuse et transparente ».

Le collectif dénonce aussi le maintien de dépenses jugées excessives : « Le peuple endure, mais le train de vie de l’État reste intact. Les fonds politiques n’ont pas été réduits, certains ont même augmenté, tandis que les avantages indécents d’une minorité de responsables publics continuent d’être maintenus. »

Sur le plan économique, Noo Lank pointe le paradoxe du marché sénégalais : « Sur le sucre, ce sont les importations qui stabilisent les prix, car une poignée d’entreprises en situation de quasi-monopole impose ses tarifs. Sur l’oignon et d’autres légumes, le problème n’est pas la production mais la conservation. » Faute de chambres froides et d’infrastructures de stockage, les cultivateurs « sont contraints de brader leurs récoltes ou de les laisser pourrir ».

Pour le mouvement, seule « une lutte contre la vie chère basée sur des réformes structurelles et courageuses » permettra d’inverser la tendance. Cela passe, selon lui, par « la fin des monopoles, le soutien aux cultivateurs, l’investissement dans des infrastructures de conservation et une fiscalité réorientée au service des ménages ».

Enfin, le collectif prévient : « Fidèle à son engagement, Noo Lank appelle les citoyens à protester contre ces politiques injustes et à rester mobilisés pour leur dignité, la justice sociale et la réduction effective de la vie chère. Nous n’excluons pas de mobiliser toutes les forces concernées pour la vitalité du pouvoir d’achat des ménages. »

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Alioune


Source : https://www.seneplus.com/societe/noo-lank-sinsurge...