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Nouvelle posture adoptée: L’Etat durcit le ton sur la restriction de la liberté de manifester

Apparemment, l’Etat ne supporte plus les nombreuses déclarations de marche qu’elle reçoit quotidiennement, surtout celles venant de certaines organisations comme Frapp, Noo Lank, etc. Pour contrer cette situation, une nouvelle formule a été adoptée, consistant à placer en garde-à-vue les personnes venues déposer des lettres d’information de manifestation.


Rédigé par leral.net le Lundi 7 Décembre 2020 à 08:19 | | 0 commentaire(s)|

L’Etat a adopté une posture radicale face à certaines catégories de manifestants. Il n’hésite pas à mettre au gnouf les protestataires les plus intrépides et qui ne restent pas souvent une semaine sans déclarer auprès de l’autorité une marche. Et le stratagème pour le pouvoir, c’est d’attendre qu’ils viennent déposer leur lettre d’information chez l’autorité déconcentrée, pour les intercepter et les mettre derrière les barreaux.

C’est dans ce sens d’ailleurs que quatre membres de la plateforme «Noo Lank» ont été arrêtés en fin de semaine, alors qu’ils étaient juste venus déposer une lettre d’information à la Préfecture de Dakar.

Un fait qui a irrité leurs compagnons de «guerre» parmi lesquels le Front multi-lutte DOYNA. Dans une note parvenue à «L’As», le Front a dénoncé cette situation, non sans exiger leur libération immédiate. A en croire la plateforme de contestation, ces arrestations font suite à deux arrestations de Guy Marius Sagna mercredi dernier juste, pour le dépôt d’une lettre à la Gouvernance de Dakar et pour le dépôt d’une lettre à la Préfecture de Dakar.

Cela fait également suite à l’arrestation des camarades de «Y en a marre» pour un dépôt de lettre à Sonatel Orange, lit-on toujours dans le communiqué. En plus de cela, il faut ajouter, à en croire Guy Marius Sagna et Cie, les interdictions régulières de manifestation à Ziguinchor, à Rufisque, à Dakar...

Ils expriment leurs inquiétudes face à ce qui apparaît comme un tour de vis liberticide effectué par l’administration du Président Macky Sall, avant de dénoncer la volonté du gouvernement du Sénégal de museler les citoyens.

Pour la plateforme DOYNA, la seule façon de museler le peuple, est de satisfaire ses revendications.