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ONU: Malgré les coupes budgétaires et les pressions, une institution toujours incontournable

Rédigé par leral.net le Lundi 29 Septembre 2025 à 14:22 | | 1 commentaire(s)|

L’Assemblée générale de l’ONU se termine ce lundi 29 septembre 2025, à New York. Guerre à Gaza, guerre en Ukraine, nucléaire iranien, Sahel… Les dirigeants du monde entier se sont exprimés sur les crises actuelles. Autre fait marquant : les attaques de Donald Trump sur les Nations unies. L’organisation internationale n’a jamais été autant menacée, tout en restant incontournable.


ONU: Malgré les coupes budgétaires et les pressions, une institution toujours incontournable
Le président américain ne se prive jamais de critiquer l’ONU. Un problème d’escalator n’a rien arrangé et a occupé une bonne partie de son discours mardi 23 septembre, sans compter que son téléprompteur ne fonctionnait pas. Deux soucis techniques qui ne sont pas de la responsabilité de l’ONU, se défend l’organisation. Mais pour Donald Trump, ces problèmes illustrent tous les dysfonctionnements des Nations-Unies.

L’ONU serait trop coûteuse et inefficace. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a bloqué toute nouvelle dépense, alors que son pays accumulait déjà 1,5 milliard de dollars de retard de paiement. La conséquence directe est que l’ONU ne peut plus assurer toutes ses missions.

Des coupes budgétaires

« Cela se traduit directement par une coupe dans les rations de données de façon quotidienne dans certains camps de réfugiés, des coupes dans les programmes de vaccination, des coupes dans les programmes contre le sida. Donc, ces coupures sont réelles et font des ravages », explique Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général des Nations-Unies.

L’autre conséquence est que le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé une vaste réforme, un serrage de ceinture radical. Un budget en baisse de 15%, qui pourrait entraîner la suppression de 2 600 postes. Et ces coupes budgétaires pèsent aussi sur les ONG qui dépendent en partie des financements de l’ONU.

« On essaie de regarder ce que nous, on voit comme atout africain, la mobilisation des ressources domestiques ou les questions de taxation. L'aide au développement va toujours exister. Elle va certes diminuer, mais il faut aussi qu'on fasse ça en complément des ressources que l'on trouve également sur le continent africain », précise Holy Ranaivozanany, la directrice adjointe de la Fondation Afrique-Europe, engagée dans les actions climatiques et la santé sur le continent africain. Elle travaille avec plusieurs agences onusiennes et a donc dû s’adapter. En résumé, elle doit chercher d’autres sources d’argent pour pallier le retrait de l’ONU.

Des décisions symboliques ?

Si l’ONU reste un monstre bureaucratique avec ses lourdeurs et ses limites, sur certains dossiers, on peut quand même percevoir des résultats. Notamment, la reconnaissance de l’État palestinien par une dizaine de nouveaux pays, et le changement de position de Donald Trump sur l’Ukraine. Et cela passe aussi par des rencontres directes entre des chefs d’États ou de gouvernements. Cette année par exemple, il y a eu plus de 1 300 bilatérales.

Imparfaite, l’ONU n’échappera pas à de grands changements et, peut-être, à des décisions symboliques. Une prochaine Assemblée générale pourrait se tenir en Afrique, selon la rumeur qui circule à New York. Un pied de nez à Donald Trump et un geste envers le continent africain qui réclame plus de place à l’ONU.






RFI