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Opposé à Boy Niang: Baye Mandione a-t-il signé son acte de « décès » ?

Rédigé par leral.net le Samedi 15 Février 2014 à 11:03 | | 0 commentaire(s)|

Auteur jusque-là d’une carrière en dents-de-scie, le chef de file de l’écurie Thiaroye Guëm Sa Bopp aura la lourde tâche d’affronter un jeune et redoutable adversaire qu’est Boy Niang 2. Baye Mandione a ainsi pris le risque de descendre d’un cran après avoir enchaîné trois revers (contre Modou Lô, Gris Bordeaux et Papa Sow) sur ses quatre derniers combats. Pas sûr que cela lui garantisse des lendemains meilleurs


Opposé à Boy Niang: Baye Mandione a-t-il signé son acte de « décès » ?
Baye Mandione-Boy Niang ! On aurait pu l’intituler : le combat des loosers. Mais, même si leur dernière sortie a été décevante, ils ont quand même fait honneur à leur rang à un moment de leur carrière. Affronter Gris Bordeaux et Modou Lô confère un statut à Baye Mandione. Un lutteur fougueux, téméraire, le courage en bandoulière. Des qualités qui n’ont pas suffi face au Tigre de Fass et face à son lieutenant, Papa Sow. Ces revers l’ont poussé à descendre d’un cran pour lutter contre Boy Niang 2, revenu d’une suspension d’un an. «C’est un combat capital, souligne Balla Gaye 1. Les deux lutteurs viennent tous les deux d’une défaite et sont dans l’obligation de se racheter. Baye Mandione faisait partie des lutteurs qui composent actuellement le cercle des ténors (Balla Gaye 2, Modou Lô, Eumeu Sène, Papa Sow, Lac 2, Gris Bordeaux, Tapha Tine, etc.). Il est dépassé par ceux-là à cause des revers enregistrés ces dernières saisons. Il doit considérer ce combat comme le plus important de sa carrière. C’est son avenir dans la lutte qui est en jeu. Il doit se donner les moyens de sortir victorieux de son duel. Sinon, il risque de sombrer davantage.» «Si Baye Mandione ne veut pas devenir une passerelle…» Entre les deux lutteurs, c’est une opposition de styles, de poids et de générations. Le calme face à la tempête, le lourd contre le mi-lourd, l’expérience face à la jeunesse. Mais de l’avis du spécialiste, Ambroise Sarr, coach de l’équipe nationale de lutte, «il n’y a ni de grands ni de petits lutteurs (sic). Tout lutteur qui atteint un poids de 80 kg peut affronter n’importe quel adversaire. C’est un combat équilibré. Le vainqueur accédera à une catégorie supérieure, le vaincu sera recalé. Ils reviennent tous les deux d’une défaite et quand un lutteur est dans cette situation, on peut dire qu’il a la tête dans le sac. C’est à lui de changer le cours des choses en renouant avec la victoire. Baye Mandione est obligé de gagner ce combat pour rattraper ceux qui l’ont dépassé. En cas de revers, ses proches pourraient lui reprocher d’avoir affronté un adversaire qui n’est pas au sommet, ce qui l’aura enfoncé. C’est ce qui le met dans l’obligation de gagner, s’il ne veut pas devenir une passerelle dans l’arène.» «C’est ça le charme de la lutte» Ancien roi des arènes, Manga II a connu la saveur de ces combats. Il a pris à un moment de sa carrière des choix risqués. «J’avais, à l’époque, donné une chance à Balla Bèye 1. C’est ce qui fait le charme de la lutte. C’est une très bonne chose que Baye Mandione accorde une chance à son jeune frère. Cela ne constitue en aucune manière un pari risqué pour lui. S’il sort vaincu de son duel contre Boy Niang 2, Baye Mandione n’aura qu’à se retrousser les manches pour se remettre en terrassant un autre adversaire. Il lui suffirait d’une seule victoire pour revenir dans la course. Il ne faut pas qu’il se mette la pression pour rien en se disant que tout sera fini pour lui en cas de défaite.» Parole de champion. l’Observateur