Dans son «sabador» brodé de couleur bleue, ce sexagénaire de petite taille, qui dit qu’il fait aussi office d’imam et de gardien, dans la localité où il s’active depuis 26 ans, s’est évertué à nier les faits qui lui sont reprochés.
Selon lui, il n’a eu, au cours de cette journée-là, que le tort d’accueillir la petite T.A. Diallo, une gamine de 10 ans, qui était venue sous sa tente lui vendre de l’eau. Il faisait 17 ou 18 heures. Cette petite, comme beaucoup d’enfants de son âge, lui rendait visite pour profiter de sa télé, dit-il. Et que c’est après cela qu’un des parents de ses hôtes habituels est venu l’accuser de viol sur sa fille.
Cette version servie par le prévenu, domicilié à Tilène, rue 22, ex-vendeur de brochettes reconverti dans le gardiennage de parking, n’a pas pour autant semblé convaincre le tribunal qui, pour le lui montrer, lui a lu la déclaration faite par la fillette sur procès-verbal. Dans ce document d’ailleurs, note le président, la victime dit que le prévenu a d’abord pris 6 sachets, avant de l’entraîner de force sous la tente. Poursuivant son récit, la victime indique qu’elle a été par la suite dépouillée de ses habits par le vieil homme qui s’est débarrassé de son pantalon et a abusé d’elle. Des dires étayés par sa maman qui, dans le document, a indiqué que, dans le cadre des recherches qu’elle effectuait pour retrouver sa fille, elle était tombée sur un jeune garçon qui l’orienta vers la tente. Sur place, dit-elle, lorsqu’elle a appelé sa fille par son nom, c’est le prévenu qui est sorti de sa tente, tout tremblotant. Une attitude qui a semé le doute dans l’esprit de la maman qui, récupérant sa fille, l’a conduite après au Centre de santé Gaspard Camara où le médecin lui a établi un certificat médical faisant état d’érythèmes (zones de peau enflammée) douloureux sur le sexe, attestant que celle-ci venait d’être abusée sexuellement.
Le parquet, après avoir attentivement suivi le prévenu dans ses explications, s’est appuyé sur le certificat médical fourni dans le dossier pour évoquer la gravité des faits. Déplorant l’absence de l’état-civil pouvant renseigner de l’âge de la victime, il a demandé la requalification des faits en viol. Il a en outre demandé que le prévenu soit reconnu coupable et a requis contre lui 7 ans de prison ferme.
L’avocat de la défense a, pour sa part, refusé que la culpabilité de son client soit établie, pour absence de preuve matérielle et aussi de témoins pouvant justifier que c’est le prévenu qui a violé la gamine. Si son client a été pris, c’est juste parce que la gamine a été trouvée sous sa tente, mais que rien dans ce dossier n’atteste la culpabilité de son client, dit-il. Pour autant de raisons, il a demandé que son client soit relaxé, ne serait-ce qu’au bénéfice du doute.
L Populaire
Selon lui, il n’a eu, au cours de cette journée-là, que le tort d’accueillir la petite T.A. Diallo, une gamine de 10 ans, qui était venue sous sa tente lui vendre de l’eau. Il faisait 17 ou 18 heures. Cette petite, comme beaucoup d’enfants de son âge, lui rendait visite pour profiter de sa télé, dit-il. Et que c’est après cela qu’un des parents de ses hôtes habituels est venu l’accuser de viol sur sa fille.
Cette version servie par le prévenu, domicilié à Tilène, rue 22, ex-vendeur de brochettes reconverti dans le gardiennage de parking, n’a pas pour autant semblé convaincre le tribunal qui, pour le lui montrer, lui a lu la déclaration faite par la fillette sur procès-verbal. Dans ce document d’ailleurs, note le président, la victime dit que le prévenu a d’abord pris 6 sachets, avant de l’entraîner de force sous la tente. Poursuivant son récit, la victime indique qu’elle a été par la suite dépouillée de ses habits par le vieil homme qui s’est débarrassé de son pantalon et a abusé d’elle. Des dires étayés par sa maman qui, dans le document, a indiqué que, dans le cadre des recherches qu’elle effectuait pour retrouver sa fille, elle était tombée sur un jeune garçon qui l’orienta vers la tente. Sur place, dit-elle, lorsqu’elle a appelé sa fille par son nom, c’est le prévenu qui est sorti de sa tente, tout tremblotant. Une attitude qui a semé le doute dans l’esprit de la maman qui, récupérant sa fille, l’a conduite après au Centre de santé Gaspard Camara où le médecin lui a établi un certificat médical faisant état d’érythèmes (zones de peau enflammée) douloureux sur le sexe, attestant que celle-ci venait d’être abusée sexuellement.
Le parquet, après avoir attentivement suivi le prévenu dans ses explications, s’est appuyé sur le certificat médical fourni dans le dossier pour évoquer la gravité des faits. Déplorant l’absence de l’état-civil pouvant renseigner de l’âge de la victime, il a demandé la requalification des faits en viol. Il a en outre demandé que le prévenu soit reconnu coupable et a requis contre lui 7 ans de prison ferme.
L’avocat de la défense a, pour sa part, refusé que la culpabilité de son client soit établie, pour absence de preuve matérielle et aussi de témoins pouvant justifier que c’est le prévenu qui a violé la gamine. Si son client a été pris, c’est juste parce que la gamine a été trouvée sous sa tente, mais que rien dans ce dossier n’atteste la culpabilité de son client, dit-il. Pour autant de raisons, il a demandé que son client soit relaxé, ne serait-ce qu’au bénéfice du doute.
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