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«Parachèvement de l’installation d’une dictature » : La réponse d'un responsable de l'APR à la LD-Debout

Rédigé par leral.net le Mardi 23 Avril 2019 à 12:09 | | 0 commentaire(s)|

Il y a des moments dans la vie d’une nation démocratique comme la nôtre, où l’objectivité et le patriotisme politique s’imposent à tous. Jouer aux savants et/ou faire dans la météo à la place d’arguments recevables, est tout simplement une attitude à bannir.

En effet, dans un communiqué paru dans le site Dakar actu du 23 Avril 2019, la LD DEBOUT qualifie le projet de suppression du poste de Premier Ministre comme étant le « parachèvement de l’installation d’une dictature »

Afin que nul n’en ignore, voici quelques éléments d’explications sur le caractère hautement démocratique du projet de suppression du poste de Premier Ministre initié par le Président de la République Macky SALL.

Le retour au régime présidentiel, option institutionnelle et politique du Président Macky SALL, vient en effet rééquilibrer le jeu démocratique, qui dans le passé, penchait plus pour le Président de la République avec des pouvoirs exorbitants notamment le pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale après deux années de législature d’un mandat de cinq (5) ans.

En effet, selon l’article 87 de la constitution :
« Le Président de la République peut, après avoir recueilli l'avis du Premier Ministre et celui du Président de l'Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l'Assemblée nationale.

Toutefois, la dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature… »
A la lumière de cet article, il apparait clairement que le projet de suppression du Poste de Premier Ministre, va faire disparaître un pouvoir important du Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale.

En cela, le projet de réforme est une consécration de l’approfondissement de notre démocratie et à la faveur du pouvoir législatif.

De plus, comme dans tout régime présidentiel digne de son nom, l’Assemblée nationale disposera exclusivement de l’initiative des lois qui était jadis partagée entre l’Exécutif et le Législatif. Il s’y ajoute que le contrôle de l’action gouvernementale, étant une prérogative du parlement, celle-ci continuera à l’exercer comme l’indique l’article 85 de la constitution actuelle.

Aussi faudrait-il rappeler qu’en vertu de l’article 42 alinéa 4 de la constitution, le Président de la République définit la politique de la nation.

Aussi il est le garant du fonctionnement régulier des institutions, de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire (article 42 al, 3).

Alors quoi de plus normal pour celui-ci, élu au suffrage universel direct avec une majorité jamais connue pour un candidat à sa propre succession, de supprimer le poste de Premier Ministre, qui était responsable devant lui, et d’assumer en toute responsabilité la conception, la coordination et le suivi direct de l’action gouvernementale ?

Quoi de plus normal pour le Président de la République dans un contexte de FAST TRACKING d'insuffler une nouvelle dynamique à la conduite des affaires publiques avec pour seul objectif la simplicité dans l'organisation, la souplesse dans l'action et la clarté et la lisibilité des échelles de responsabilités ?

En réalité, le Président de la République MACKY SALL depuis son accession à la magistrature suprême est devenu le champion des réformes consolidantes de notre démocratie et ceci jusqu’à l’extension du soleil reste une vérité évidente.




ANSOUMANA SANE
JURISTE CONSEILLER
CONSEILLER TECHNIQUE MINISTERE AGRICULTURE
RESPONSABLE DES JEUNES REPUBLICAINS DEPARTEMENT DE BIGNONA
COORDONNATEUR APR COMMUNE DE SINDIAN