Paul Biya, 92 ans, 43 ans de règne, a pris une surprenante décision pour la prochaine présidentielle

Cameroun Atlanticactu/ Paul Biya/ Présidentielle/ Serigne Ndong Le président camerounais Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis près de 43 ans, a annoncé dimanche sur X sa volonté de se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. « Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Soyez assurés que ma […]

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Atlanticactu/ Paul Biya/ Présidentielle/ Serigne Ndong

Le président camerounais Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis près de 43 ans, a annoncé dimanche sur X sa volonté de se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain.

« Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés », a déclaré le chef de l’Etat, dont la santé et la capacité à gouverner sont au cœur des discussions.

Ces dernières semaines, des voix se sont élevées au Cameroun pour appeler le chef de l’État à passer le relais, tandis que d’autres ont réaffirmé leur loyauté à son égard.

Le camp présidentiel a toutefois été fragilisé par plusieurs départs notables, notamment ceux d’Issa Tchiroma Bakary et de Bello Bouba Maïgari, tous deux anciens membres du gouvernement et fidèles soutiens du président, qui ont chacun annoncé leur candidature.

L’opposition, traditionnellement fragmentée, aborde une fois encore le scrutin dans un climat de division.

Des pourparlers sont néanmoins en cours entre divers leaders et partis de l’opposition en vue d’une candidature unique. Toutefois, aucun accord solide n’a encore émergé, en raison de désaccords persistants et de rivalités anciennes.

Maurice Kamto, principal adversaire du chef de l’État en 2018, et Cabral Libii, autre figure majeure de l’opposition, figurent parmi les prétendants à la magistrature suprême.

– Une économie fragilisée –
À l’approche de ce rendez-vous électoral décisif, le Cameroun fait face à d’importantes difficultés économiques.

Le chômage touche de plein fouet la population, avec un taux atteignant 74 % chez les jeunes, selon Gabriel Fandja, président de la commission de l’Éducation à l’Assemblée nationale.

L’inflation continue de rogner le pouvoir d’achat, avec un taux officiel de 5 % en 2024.

Les plaintes concernant le coût de la vie, la pauvreté croissante et l’insuffisance des services publics sont omniprésentes sur les réseaux sociaux et dans les médias.

L’accès limité à l’eau potable, aux soins médicaux et à une éducation de qualité alimente un sentiment d’exaspération grandissant, révélateur d’un profond malaise social à l’approche du scrutin.

Par ailleurs, la crise anglophone, qui perdure depuis 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, reste un sujet de vive préoccupation.

Les affrontements persistants entre groupes séparatistes armés et forces de sécurité entretiennent une atmosphère d’instabilité.

En 2018, ces tensions avaient fortement perturbé le déroulement du vote dans ces zones, avec une très faible participation due à l’exode massif des populations fuyant les violences.

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