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Présidentielle 2012 : Wade, les milliards de la campagne et la caisse de l’Etat

Dans un pays comme le Bénin, l’utilisation des biens, moyens et attributs de l’Etat obéit à des règles édictées par le législateur.Au Sénégal, l’élection présidentielle est toujours une occasion pour poser le débat.Sans suite juridique. Conséquence : majorité comme opposition se servent sans retenue de ce terrain laissé vacant par la loi.


Rédigé par leral.net le Samedi 3 Décembre 2011 à 09:52 | | 2 commentaire(s)|

Présidentielle 2012 : Wade, les milliards de la campagne et la caisse de l’Etat
Samedi 26 novembre 2011. Il est 9 heures. Sur la route de l’aéroport, des gendarmes, la mine grave, montent la sentinelle. Ils sont séparés, les uns des autres, par une distance d’à peu près cinquante mètres. Sur l’échangeur de la Patte d’Oie, l’arme bien en évidence, ils surveillent les moindres allées et venues de citoyens qui ne semblent pas se soucier de leur présence. Preuve de leur indifférence, certains enjambent les glissières en parfaite violation des règles sécuritaires. Sans souci de répression. Parce que, si les gendarmes sont là, ce n’est point pour leur sécurité à eux, mais, pour celle du président de la République et candidat à sa propre succession qui doit effectuer un déplacement sur Podor. Wade n’en est encore que dans la phase de pré-campagne électorale, et la question de l’utilisation des moyens et attributs de l’Etat par le probable candidat-président se pose déjà.

Quelques minutes plus tard, toutes sirènes hurlantes, un motard de la gendarmerie, des deux bras, fait signe aux automobilistes de serrer à droite. Avec toujours une quasi indifférence de la part des passants de cet axe, apparemment habitués à ce rituel. Le motard est suivi, quelque temps après, par un cortège de grosses cylindrées dont les conducteurs ne semblent pas astreints aux limitations de vitesse préconisées en agglomération. Bénéficiaire exclusif de ce privilège exorbitant du droit commun, Me Wade a pris place dans une Mercédès à la plaque d’immatriculation rare : PR. Deux lettres qui renseignent à suffisance sur la carte grise de ce véhicule dont il n’est pas permis de douter qu’il appartient à la présidence de la République.

Ces moyens roulants, ces éléments des forces de l’ordre n’appartiennent-ils pas au patrimoine de l’Etat ? Ce déplacement sera-t-il ou non imputé aux comptes de campagne du candidat Abdoulaye Wade ? Autant de questions qui posent la problématique de l’utilisation des moyens publics à des fins partisanes. Et que d’aucuns se posent effectivement. Parce que, si officiellement, le président de la République se rend à Podor pour, au pas de charge, présenter ses condoléances à la famille de Thierno Adama Gaye, inaugurer le pont de Ngouye ainsi que la centrale électrique de Walaldé, officieusement, le secrétaire général du Pds s’y rend dans le cadre de la pré-campagne pour sa réélection au soir du 26 Février 2012. D’autant que, recevant ses alliés des Fal 2012, il y a deux semaines, Me Wade avait annoncé la couleur : un déplacement par semaine et par département. L’objectif étant, avant la tenue du scrutin présidentiel, de faire le tour des 34 départements que compte le Sénégal. Le prétexte étant l’inauguration d’infrastructures. Nouvelles ou anciennes, peu importe. Abdou Diouf excellait dans la pratique et de l’avoir dénoncé et combattu en son temps n’empêche pas aujourd’hui son successeur de tomber dans les mêmes travers.

Double casquette

Sur place, le discours a, quelquefois, pris des airs de campagne. A Ngouye, par exemple, Me Wade n’a pas boudé son plaisir de se livrer à son jeu favori : lancer des piques à ses adversaires. Et même d’annoncer le décès puis l’enterrement de première classe du Parti socialiste en ces terres qui furent, jadis, sa chasse gardée.

Un dédoublement fonctionnel qui fait que l’on a du mal à distinguer lequel des Wade se déplace. Tant il y a une utilisation, de sa part, des moyens de l’Etat : avion et hélicoptère de l’armée, véhicules de la Présidence de la République. Ce, sans compter ses accompagnants et accueillants que sont les ministres, députés, sénateurs, directeurs généraux de sociétés nationales, directeurs et chefs de services centraux et déconcentrés de l’Etat, membres du Commandement territorial. Qui, c’est un secret de Polichinelle, y vont à fond la caisse.

A l’évidence, la réclame n’est pas nouvelle. Déjà en 2000, Me Wade avait saisi le Conseil constitutionnel aux fins d’invalidation de la candidature de son adversaire, Abdou Diouf. On était dans l'entre-deux tours de la présidentielle de l'an 2000. Le candidat du Fal, Abdoulaye Wade demanda que son adversaire, Abdou Diouf, soit disqualifié. Cette requête, portée par ses avocats qu'étaient Mes Madické Niang, Amadou Sall, Moustapha Diop et Daouda Bâ, n'avait pas convaincu les cinq ‘Sages’ du Conseil constitutionnel. Dans l'exposé des faits, Me Wade soutenait que ‘le candidat Abdou Diouf a mené sa campagne avec le véhicule de l'Etat pour lui-même et d'autres véhicules pour les personnes qui l'accompagnaient’ en soulignant que ‘ces véhicules ont consommé le carburant de l'Etat’.

Ibrahima ANNE



1.Posté par cain le 03/12/2011 19:18 | Alerter
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Abdoulaye WADE, tu mettras tout le budget du Sénégal plus l'argent par tes valets, tu ne pourras pas être le prochain président du Sénégal. Tu perds ton temps. Votre sort est scellé. Le prochain Président de la République du Sénégal - tu le sais mieux que quiconque - c'est MOUSTAPHA NIASSE. Combien de fois faut-il te le dire, n'est ce pas tu l'as vu en rêve, y a pas longtemps, tes marabouts de Touba te l'ont dit, tes marabouts d'Inde et d'ailleurs, te l'ont et tu persistes à ne pas le reconnaître. Je te plains car si tu persistes, ta fin sera terrible. Parole de connaisseur. Sous peu, tous vont rallier MOUSTAPHA NIASSE, c'est écrit. Je plains les Barthélémy dias, les Doudou Issa Niasse, ils peuvent connaître la même fin que Abdoulaye Wade

2.Posté par MAMADOU le 04/12/2011 03:21 | Alerter
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MONSIEUR LE PRÉSIDENT SVP JE VOUS DEMANDE DE NE PAS SE PRÉSENTER TU A FAIS 26 ANS DE DE LUTTE DANS L OPPOSITION FAUT PAS ACCEPTAIS LES PETITS FILS QUI SONT DERRIÈRE EN VOUS EN VOUS MAINTENANT COMME BOUCLIER HUMAIN IL VOUS AIME PAS CE QUE TU N A PAS OBTENU CE MOMENT LA TU NE L OBTIENDRA JAMAIS PAS SI NOUS JEUNE SÉNÉGALAIS ONT VOUS SOUHAITAIS LA SAGESSE D UN MANDELA ET D UN LULA ET NO LA CES SITE BEN HALI OU D UN MOUBARACK OU D UN TANDIAN LES GENS QUI SONT DERIERS VOUS POUSSES VERT LA CES SITE LAURANT BAGBO BOULAKOO DAARA DIARALLE MONSIEUR MONSIEUR LE PRESIDENT TU DOIS DE REPOSE

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