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Présumé détournement à la mairie de Pikine-Est : Issakha Diop, objet d’une plainte devant le procureur et la Cour des Comptes

Candidat déchu de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) à la mairie de Pikine-Est, Daouda Guèye a déposé une plainte contre le maire réélu Issakha Diop devant le procureur et la Cour des Comptes. Il accuse ce dernier de détournement de deniers publics et d’infractions assimilées à l’égard de l’Etat et de la commune de Pikine-Est, en plus d’une faute de gestion et autres manquements .


Rédigé par leral.net le Samedi 12 Février 2022 à 09:28 | | 0 commentaire(s)|

Candidat malheureux de Yaw à la commune de Pikine-Est aux dernières élections locales, Daouda Guèye a déposé une plainte contre le maire réélu de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), Issakha Diop, auprès du Procureur général et de la Cour des Comptes. Selon Daouda Guèye, cette plainte collective signée par 12 personnes, vise les faits de détournement de deniers publics et d’infractions assimilées à l’égard de l’Etat et de la commune de Pikine-Est.

Au niveau de la commune de Pikine-Est, souligne-t-il, « la gestion municipale a été affectée par les infractions commises par son premier magistrat, le maire Issakha Diop qui a spolié les finances publiques». Il accuse ce dernier, de détournements de fonds qui mettent en cause la probité de sa gestion ainsi que sa responsabilité pénale.

«Notre instruction a permis de relever à la charge du fautif, Issakha Korka Adiouma Diop, des faits qui paraissent de nature à justifier des sanctions pénales. Étant entendu qu’il est maire de la commune de Pikine-Est, ne jouissant d’aucune immunité, en cette qualité, il est justiciable devant les juridictions de droit commun», relève-t-on dans la plainte adressée au procureur.

En effet, Daouda Guèye et ses partisans reprochent au maire une dilapidation et une prévarication des ressources publiques, un mauvais emploi des crédits, des fonds et valeurs gérés par un organisme public bénéficiant du concours financier de l’État.

Ils évoquent aussi un «détournement de deniers publics par affectation d’employés communaux à des tâches non conformes aux emplois prévus, constituant un détournement de la rémunération opérée par prélèvement sur le budget communal, un délit de détournement de deniers publics destinés aux populations de la commune de Pikine Est, notamment les lieux de culte, avec de l’argent utilisée à des fins autres que celles indiquées sur les pièces comptables justificatives (…)».

A cela, s’ajoutent le délit d’abus de confiance résultant du paiement de salaires rémunérant des emplois fictifs; celui d’abus de confiance résultant du paiement de subventions fictives, le délit d’abus de biens sociaux, celui de faux et usage de faux sur des documents administratifs.

«Ces faits finissent de convaincre du caractère frauduleux des moyens mis en œuvre pour obtenir ces fonds, et de leur utilisation indue par le maire», tranchent Daouda Guèye et Cie. Ils ont également saisi le président de la Cour des Comptes pour l’informer que les budgets sont très mal préparés, la nomenclature budgétaire mal respectée. Des faits imputables, selon eux, au maire chargé de proposer le budget conformément à l’article 191 du Code Général des Collectivités Territorial.

Ils dénoncent également le mauvais recouvrement des recettes, avec des taux en dessous du minimum de 80%. A en croire Daouda Guèye, un investissement n’est pas une priorité de la commune, vu le poids de l’investissement qui est de 21% et les recettes d’investissement inutilisées.






L’As