leral.net | S'informer en temps réel

Prolifération des partis politiques : Ousmane Ngom veut une limitation démocratique

Le nombre de partis politiques qui est de 173 pour un pays comme le Sénégal préoccupe le ministre de l’Intérieur.Ousmane Ngom, qui défendait hier, à l’Assemblée nationale, le budget de son ministère, a plaidé pour une limitation démocratique des partis politiques parce que souligne-t-il, ‘ce n’est pas raisonnable pour un pays comme le Sénégal’.


Rédigé par leral.net le Mercredi 16 Novembre 2011 à 02:29 | | 0 commentaire(s)|

Prolifération des partis politiques : Ousmane Ngom veut une limitation démocratique
Le ministre de l’Intérieur est très préoccupé par la floraison des partis politiques au Sénégal. Venu défendre, hier, devant les députés, le budget de son ministère, Ousmane Ngom, au vu du nombre des partis politiques existant actuellement au Sénégal, a souligné qu’ ‘il est important, prochainement, d’en arriver à une limitation démocratique comme cela se fait dans les grands pays’. Selon le ministre d’Etat, ‘ce n’est pas raisonnable pour un pays comme le Sénégal d’avoir 173 partis politiques qui, parfois, n’existent que de nom ou n’ont même pas d’adresses’. Non sans ajouter que ‘rien qu’en 2011, 7 nouveaux partis politiques ont été reconnus’. D’ailleurs, a-t-il soutenu, ‘tout le monde sait aujourd’hui pourquoi on crée des partis politiques’. Il en a profité pour demander qu’une réflexion soit engagée dans ce sens car, avance-t-il, ‘c’est comme ça qu’on pourra parler du financement des partis politiques par l’Etat parce que nous aurons de réels partis qui ont des ambitions, qui sont représentés à l’Assemblée nationale et dans les collectivités locales’.
3 050 manifestations et réunions publiques

Evoquant les libertés publiques pour cette année 2011, Ousmane Ngom dira que son département a encadré et accepté près de 3 050 manifestations et réunions publiques qui se sont tenues dans d’excellentes conditions. Sur les 3 295 qui étaient déclarées, seules 245 ont été interdites pour des raisons de troubles à l’ordre public ou pour d’autres raisons mais, ‘pour des motifs légitimes’. Parce que, selon lui, ‘l’administration est là pour veiller au respect de l’ordre public, pour veiller également à ce qu’il n’y ait pas de confrontation entre groupes rivaux et c’est pourquoi on ne peut pas arriver à 100 %, mais être déjà à 92 %, ça montre la vitalité de notre démocratie ’.

Pour l’année 2011, il a informé que son département a connu deux réformes. D’abord au plan organisationnel avec le détachement du département chargé des élections qui a été érigé en ministère. L’autre réforme est la création d’une direction chargée des constructions des équipements et autres édifices qui est un nouvel instrument opérationnel qui va permettre de réaliser les chantiers comme les commissariats, les casernes des sapeurs-pompiers, les sous-préfectures et les cases des villages.

Le projet de budget du ministère de l’Intérieur, pour la gestion 2012, est arrêté à la somme de 48 milliards 067 millions 877 mille 680 F Cfa contre 40 milliards 420 millions 923 mille 250 F Cfa pour la gestion en cours. Soit une hausse de 7 milliards 646 millions 954 mille 430 F Cfa en valeur absolue et 18,92 % en valeur relative.

POLICE NATIONALE : Des réformes en perspective

Ce sont des perspectives nouvelles qui vont s’ouvrir pour la police nationale. Leur ministre de tutelle, Me Ousmane Ngom qui défendait hier, face aux députés, le projet de budget de son ministre en a fait l’annonce. Et ce nouveau statut va concerner tous les policiers et même les policiers municipaux après l’adoption de la loi par le Parlement sur leur intégration dans la police nationale. Selon le ministre, quatre nouveaux corps seront créés à la place de corps qui existaient. ‘Le niveau de recrutement a été élevé et maintenant les policiers seront bien formés, parce qu’ils auront un niveau intellectuel beaucoup plus important ; ils auront des diplômes beaucoup plus importants mais ils bénéficieront d’une formation plus longue de deux années’, a informé Ousmane Ngom. Et ceci, depuis l’agent de police jusqu’au niveau du commissaire. Un avantage qui ne profitait auparavant qu’aux commissaires. Il est prévu également des dispositions transitoires pour permettre aux policiers actuellement en activité de bénéficier de reclassement et de conserver leur ancienneté ou même d’aller immédiatement à un grade supérieur.

L’indemnité de logement a été doublée. L’indemnité de charges de police est passée à 50 % du salaire pour ne pas créer des frustrations avec les autres corps, la gendarmerie et l’armée. Mais au-delà de tout ça, ce qui est important pour le ministre, c’est la volonté de modernisation et d’équipements de la police comme le changement de tenue, la création de la compagnie de la circulation mais aussi la construction d’infrastructures modernes comme les postes de police, les polices de proximité dans la proche banlieue de Dakar, mais aussi à l’intérieur du pays. Il y a aussi la dotation d’équipements modernes : véhicules, matériels de maintien de l’ordre et bien d’autres équipements qui leur permettront de bien faire leur travail.

Sur la même lancée, le ministre de l’Intérieur a profité de l’occasion pour saluer le travail qu’abattent les sapeurs-pompiers ‘au risque de leur vie’, tout en y associant la Direction de la protection civile.Selon Ousmane Ngom, les sapeurs-pompiers ont fait 24 752 interventions à travers tout le pays.

Charles Malick SARR (Walfadjri)