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RAPPORT D’EXECUTION BUDGÉTAIRE A FIN SEPTEMBRE 2024 : Les ressources mobilisées à hauteur de 61,5% et les dépenses représentent 81,8% des crédits ouverts

Rédigé par leral.net le Mardi 24 Décembre 2024 à 19:00 | | 0 commentaire(s)|

RAPPORT D’EXECUTION BUDGÉTAIRE A FIN SEPTEMBRE 2024 : Les ressources mobilisées à hauteur de 61,5% et les dépenses représentent 81,8% des crédits ouverts

 
 
 
 
Au 30 septembre 2024, les ressources du budget général mobilisées s’élèvent à 2886,8 milliards francs Cfa, soit un taux d’exécution de 61,5% des prévisions de la Loi de finances initiale. Les ressources internes ont été recouvrées à hauteur de 2781,95 milliards. Les dépenses représentent 4571,06 milliards des crédits ouverts, soit 81,8%.
 
 
 
Il ressort du rapport d’exécution budgétaire au troisième trimestre 2024 que les ressources du budget général mobilisées au 30 septembre 2024 s’élèvent à 2886,8 milliards francs Cfa, soit un taux d’exécution de 61,5% des prévisions de la Loi de finances initiale (Lfi). Comparées au troisième trimestre 2023 (soit 2762,41 milliards), les ressources du budget général ont évolué à la hausse de 124,44 milliards en valeur absolue, soit 4,5% en valeur relative. Cette hausse est imputable aux ressources internes (+151,15 milliards, soit +5,7%) grâce à une bonne progression des recouvrements des recettes fiscales (+160,04 milliards, soit +6,4%), notamment des impôts directs et indirects qui ont respectivement augmenté de 111,3 milliards (soit 11,7%) et 44,2 milliards (soit 2,9%), par rapport à l’année précédente. Les crédits du budget général ouverts par la Lfi 2024 pour un montant de 5533,90 milliards ont été revus à la hausse de 57,58 milliards pour se chiffrer à 5591,49 milliards au 30 septembre 2024. Cette hausse est due principalement aux reports de crédits d’investissement financés sur ressources internes (56,73 milliards) effectués en début d’année.
 
Hausse de 94,7 milliards des dépenses de personnel due à l’évolution des effectifs des Fds, du salaire des nouveaux et ministres sortants …
 
Revenant sur les dépenses de personnel, le rapport fait remarquer qu’en glissement annuel, ces dépenses ont évolué de 94,77 milliards en valeur absolue et 9,9% en valeur relative due à l’évolution des effectifs notamment dans le secteur des forces de défense et de sécurité, le paiement des échéances 2024 au niveau des secteurs de l’éducation et de la santé relativement à la prime scolaire et à l’indemnité de logement. Aussi, il est important de noter la prise en compte des salaires des membres du nouveau gouvernement consécutive au changement de régime intervenu en mars 2024, le paiement des salaires des ministres sortant sur une période de six mois et la prise en charge des indemnités de fin de contrat des membres de leur cabinet. Les dépenses de personnel sont principalement portées durant le troisième trimestre par les secteurs de l’Education et de la Formation professionnelle avec un montant de 195,626 milliards, soit 57,1% du total. Suivent respectivement le secteur des forces de défense et de sécurité (79,386 milliards), le secteur de la santé (20,367 milliards), le ministère des Finances et de Budget (10,151 milliards), les Institutions (10,015 milliards) et le ministère de la Justice (8,790 milliards). Les autres secteurs se partagent 5,3% de la masse salariale, soit 17,952 milliards. L’effectif des agents de la Fonction publique se chiffre à 183.160 agents à la fin du troisième trimestre de 2024, contre 183.168 au trimestre précédent. Soit une baisse de 8 agents.
 
Hausse de 57 milliards des crédits de paiement
 
Des modifications de crédits de paiement ouverts par la loi de finances ont été effectuées sur les dépenses du budget général. Ainsi, les crédits de paiement (Cp) ouverts par la Lfi 2024 ont connu une hausse de 57,58 milliards, au cours du troisième trimestre de 2024, passant de 5533,90 à 5591,49 milliards, du fait principalement des reports de crédits pour 56,73 milliards sur les dépenses en capital financées sur ressources internes. Globalement, la répartition par catégorie de dépenses intégrant les modifications de crédits de la Lfi 2024 se présente comme suit : les crédits ouverts au titre de dépenses d’acquisition de biens et services de l’Etat ont été diminués d’un montant de 13,61 milliards ; les crédits ouverts au titre de dépenses de transfert courant ont été augmentés d’un montant de 53,46 milliards ; les crédits ouverts au titre de dépenses d’investissement exécutées par l’Etat ont été diminués d’un montant de 10,85 milliards et les crédits ouverts au titre de dépenses de transferts en capital ont connu une augmentation de 28,59 milliards.
 
Un solde excédentaire de 23,6 milliards du Fnr
 
S'agissant du Fonds national de retraite (Fnr), en ressources, la mobilisation pour le Fnr a porté sur un montant de 131,58 milliards au titre des cotisations sociales, soit 78,1% des prévisions annuelles de 168,47 milliards (114,07 milliards pour le régime de base et 17,51 milliards pour le régime complémentaire). Et en dépenses, les crédits exécutés pour la prise en charge des allocations de pensions ont été de 107,98 milliards, soit 64,1% des prévisions annuelles. En effet, le nombre de cotisants est passé de 135.807 à 143.750, soit une augmentation de 7943 cotisants. Ainsi, à la date du 30 septembre 2024, le Fnr dégage ainsi un solde positif de 23,6 milliards, contre 11,6 milliards à la même date en 2023, soit une augmentation de 12,0 milliards.
 
179 organismes publics cumulent un budget prévisionnel de 2428,8 milliards
 
La situation d’exécution budgétaire analysée pour le troisième trimestre de l’année 2024 concerne 179 organismes publics (Op) du secteur parapublic qui cumulent un budget de 2428,87 milliards. Ils sont constitués de : 35 agences ; 33 structures administratives similaires ou assimilées ; 111 établissements publics dont : 40 établissements publics de santé ; 29 Universités, Facultés, Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (Isep) et centres d’œuvres universitaires ; 14 Ecoles et Instituts ; 14 établissements publics à caractère administratif local (les Agences régionales de Développement) et 14) établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic). Les ressources de ces entités comprennent : des ressources propres 1141,47 milliards soit 47% ; des transferts directs de l’Etat pour 619,64 milliards, soit 29,29% décomposés en transferts courants pour 328,05 milliards (soit 52,94% des recettes globales de fonctionnement) et en transferts en capital pour 291,59 milliards (soit 47,06% des recettes globales d’investissement) ; des ressources extérieures (Ptf) pour 671,17 milliards soit 27,63% et d’autres ressources (emprunts) : 24,41 milliards, soit 1% des prévisions de recettes globales. Les prévisions de dépenses sont réparties en fonctionnement pour un montant de 1 176,95 milliards, soit 48,46% du budget et en investissement pour 1 251,92 milliards, représentant 51,54%.
 
 
 
La dette globale des 179 structures culminent à 312,7 milliards 
 
La dette globale des 179 structures se chiffre à 312,74 milliards. Elle se décompose en : dettes d’exploitation pour un montant de 288,33 milliards et en dettes bancaires pour un montant de 24,41 milliards. La dette bancaire est constituée d’emprunt contracté par le Fonds de l’Habitat Social (Fhs) pour un montant total de 24,41 milliards alors que la dette d’exploitation qui s’élève à 288,33 milliards est ainsi décomposée : dettes fournisseurs de 196,06 milliards ; dettes fiscales de 65,66 milliards et dettes sociales de 26,62 milliards.
 
Moussa CISS
 
 
 



Source : https://www.jotaay.net/RAPPORT-D-EXECUTION-BUDGETA...