Rectificatif budgétaire 2025 : Le Sénégal révise ses priorités économiques

Le Gouvernement sénégalais a dévoilé le projet de Loi de finances rectificative (LFR) pour 2025, marquant une réorientation budgétaire majeure dans la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 ». Ce projet prend en compte les récents bouleversements de l’économie mondiale […]

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Atlanticactu/ Loi de Finances rectificative/ Sénégal 2025/ Serigne Ndong

Le Gouvernement sénégalais a dévoilé le projet de Loi de finances rectificative (LFR) pour 2025, marquant une réorientation budgétaire majeure dans la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 ».

Ce projet prend en compte les récents bouleversements de l’économie mondiale et nationale survenus depuis l’adoption de la Loi de finances initiale. La croissance mondiale est révisée à 2,3 % en 2025 et 2,4 % en 2026 (Banque mondiale, juin 2025), affectée par les tensions commerciales (barrières tarifaires américaines et mesures de rétorsion), les perturbations persistantes des chaînes d’approvisionnement, les conditions financières toujours contraignantes et une hausse du risque de récession (passé de 17 % à 30 %, entre octobre 2024 et avril 2025).

À cela s’ajoute l’impact géopolitique du conflit Israël-Iran, qui pèse sur les économies en développement via une baisse de la demande extérieure, la volatilité des prix des matières premières et un coût du financement plus élevé. Le Sénégal pourrait en subir les effets à travers une fragilisation des investissements privés.

Au niveau national, la révision budgétaire repose sur de nouveaux paramètres structurels : la Cour des Comptes a conduit à une actualisation du service de la dette et des dépenses d’investissement à leur niveau réel. La BCEAO a par ailleurs abaissé ses taux directeurs : le principal de 3,5 % à 3,25 %, et le taux de prêt marginal de 5,5 % à 5,25 %.

Le Gouvernement a ajusté ses hypothèses macroéconomiques : la croissance, projetée à 8,8 %, est ramenée à 8,0 %, tout en restant la plus élevée du continent en 2025, portée par les hydrocarbures. Hors hydrocarbures, la croissance est estimée à 3,8 %, soutenue par des mesures de relance ciblées. Toutefois, le PIB nominal est revu à 21 690,5 milliards FCFA, contre 22 597,7 milliards initialement prévus, soit une baisse de 907,2 milliards FCFA (-4 %).

Source : https://atlanticactu.com/rectificatif-budgetaire-2...