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Refus du gouvernement de retirer le projet de loi: l'opposition prend le chemin de la confrontation

L'opposition est bien décidée à se battre contre le parrainage. Sa frange représentée à l’Assemblée nationale l’a réaffirmée, hier, lors d’une conférence de presse.


Rédigé par leral.net le Mercredi 18 Avril 2018 à 16:05 | | 0 commentaire(s)|

Les députés membres du groupe parlementaire Libéral et Démocratie et les non-inscrits sont prêts pour la bataille. Le chef de l’Etat n’étant pas dans les dispositions de retirer le projet de loi, Madické Niang et Cie, en conférence de presse, indiquent que la seule alternative qui s’offre donc au peuple sénégalais, est de sortir massivement le jeudi 19 avril pour dire non à la majorité qui va voter les yeux fermés.

« Jeudi, nous nous battrons au maximum sur le terrain du droit», a dit Me Madické Niang, qui ajoute que le régime doit arrêter d’essayer de tromper le peuple, en faisant croire que cette loi est destinée à offrir les mêmes chances de pouvoir compétir à tous les candidats à la candidature au fauteuil de président de la République du Sénégal.

Pour Me Madické Niang, les indépendants et les leaders de formations politiques ne doivent pas être mis dans le même sac. « On ne peut pas mettre sur un même pied, les partis politiques et les indépendants. La Constitution du Sénégal même refuse cela. Ils sont en train de vouloir violer un principe fondamental… Nous demandons au peuple de manifester son désaccord, sa désapprobation. La loi telle qu’elle est faite, ce n’est pas pour le Sénégal. C’est pour les intérêts d’un candidat contre les autres».

Aida Mbodji : «Macky Sall commandite des sondages et à chaque fois que les sondages le donnent perdant, il modifie la loi»

Aida Mbodji d’ajouter qu’il faut que le peuple puisse savoir qu’il est plus fort que la majorité sur laquelle compte le président de la République, au point de vouloir l’imposer jeudi. « Le Président Macky Sall, en imposant cette loi, nous montre clairement qu’il est contre la dévolution démocratique du pouvoir. Et si on le laisse faire, il fera passer la loi en plénière jeudi prochain. Macky Sall commandite des sondages à gauche et à droite et à chaque fois que les sondages le donnent perdant, il modifie la loi pour se tirer d’affaire. Ce dont il est question, c’est une question de confiance et nous n’avons pas confiance en lui», a dit Aida Mbodji.

Issa Sall : « le retrait de cette loi n’est pas négociable »

Pour sa part, le Pr Issa Sall du PUR affirme: «le retrait de cette loi n’est pas négociable, pour la bonne et simple raison qu’elle est anticonstitutionnelle. Même si elle vient à passer, jeudi, avec sa majorité mécanique, le Conseil constitutionnel se doit de la récuser. Cette loi est inopportune et on ne peut pas attendre à huit (8) mois des élections pour procéder à des modifications. S’il (Macky Sall) veut économiser de l’argent, qu’il regarde du côté du bulletin unique».

Cheikh Bamba Dièye : «Macky Sall veut nous imposer sa force.., son surpoids, nous asseoir dessus, mais nous ne lui donnerons pas cette occasion»

Prenant la parole, Cheikh Bamba Dièye de dire que s’il était dans le gouvernement, c’est dans le bureau de Macky Sall que cette loi allait être étouffée. « Ce que je dénonce, c’est cette démission de l’élite, de ses conseillers qui devaient lui dire que ce n’est pas bon. D’ailleurs, Macky Sall n’est jamais là en situation de tension. Les Sénégalais doivent savoir qu’ils n’ont pas de président de la République. Ce qu’il veut, c’est détruire ce pays. Ce qu’il veut, c’est nous imposer sa force, son poids démesuré, nous asseoir dessus, mais nous ne lui donnerons pas cette occasion, parce que nous ne pouvons pas supporter son surpoids », déclare Cheikh Bamba Dièye.

Avant de laisser Marie Sow Ndiaye, traiter Macky Sall de dictateur et de poltron. « L’heure n’est plus à la parole, mais à l’action. Nous devons agir ! Contre qui, me demanderez-vous ? Contre un poltron, contre le dictateur. Il est parti en France, préférant nous laisser avec la police et la gendarmerie, parce que c’est lui le préfet de la France. Jeudi 19 avril, j’invite toute la jeunesse à sortir pour montrer à Macky Sall que ce pays ne lui appartient pas ».






Les Echos