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Répartition inéquitable des ressources nationales : La ruée vers les terres des populations autochtones de la capitale

L’Etat a été institué au 16e siècle, pour réaliser de manière correcte et équitable, les objectifs du groupe. Mais l’Etat post colonial n’a pas réussi à réaliser les besoins du groupe dans nos nations africaines, notamment au Sénégal. A ce jour, le bilan de l'indépendance apparaît très relatif, sinon déficitaire en Afrique.


Rédigé par leral.net le Mercredi 10 Mai 2023 à 18:16 | | 0 commentaire(s)|

L’exode des populations rurales, la pauvreté de nos terroirs, rythmée par l’absence d’infrastructures, de moyens de communications d’où sont originaires certains de nos parents, illustrent trop cette situation regrettable. Au Sénégal tous les programmes d’infrastructures, et programmes sociaux ne peuvent se faire dans Dakar.

Malheureusement, c’est cette mauvaise orientation stratégique qui fait naitre d’autres situations problèmes liées à l’occupation du territoire national. D’accord, tout se passe à Dakar ! Bon ou mauvais et par n’importe quel moyen, tout le monde veut habiter Dakar. Malencontreusement, les autorités élues pour servir le territoire national du Nord au Sud, à l'Ouest et l'Est, occupent le premier rang de la cascade sur les terres de Dakar et tous les moyens sont bons. Tous les abus sont gérables mêmes ceux contre les populations de Ngor, torturées, incendiées et battues par la gendarmerie, qui s’improvise autorité domaniale.

Les abus contre les populations de Yoff et de Wakam, propriétaires des superficies de l’ancien aéroport LSS, auxquelles l’on propose des désaffectations et des réattributions à Diague Kholpo, l'appropriation des terres des Dakarois par des autorités publiques, sonnent comme un acharnement, un complexe, une méchanceté, une jalousie contre les natifs de la capitale. Ceci n'est que le résultat de cela. Un développement à sens unique d'un paysn où les terroirs sont restés vides.

De Diouf à Senghor, de Wade à Macky, Dakar est la seule convoitise économique à côté de la croissance de 12% de la ville sainte de Touba. Une ville née de la seule vitalité d'une communauté engagée vers son autosuffisance et sa croissance endogène, sous l’effet d’un leadership fort. Oui, un leader doit être fort comme Serigne Touba et ses fils, qui ont su démarquer Touba, du suivisme. Touba ca kanam illustre et impose sa loi à la carence des pouvoirs publics. Nos élus natifs de l'intérieur, ont tous élus domicile à Dakar ou en France. Louga zone déserte du PR Diouf, n'a rien au-delà de ce que serigne Djily Mbaye y a fait.

La belle Petite côte de Djilor du PR Senghor n'a rien de plus que la richesse de ses populations humaines. Kebemer Linguère qui chantent PR Wade, demeurent des terres vides. Fatick au royaume du Sine, terre de naissance du PR Macky Sall, exige un programme de développement sérieux. Dakar étouffe et tout ne pourrait s'y faire. Dakar appartient aux Lébous malgré ce rush de tout le monde.

Malheureusement, la ruée vers Dakar, la boulimie des terres de la capitale, sont occasionnées au premier chef, par ces 4 Régimes de Senghor- Diouf- Wade- Sall, pourtant chargés de développer tout le pays. La cité « Point E », héritage des Français, est aujourd’hui sabotée par une presque industrialisation sans ordre. Des immeubles y pullulent, des négoces et autres bâtiments à usage professionnel faussent le décor, l’urbanisme qui enjolivait les promenades du dimanche, dans une cité calme à usage d’habitation. Nord foire, Ouest foire ont été morcelées comme des champs de manioc par le régime de Wade.

Le régime actuel n'a de cesse de s'attaquer aux Lébous, pour tout donner à des gens qui viennent du Nord et qui pourtant, ont tous les moyens reçus de l'État, pour développer cette partie du pays. A quand un Sénégal intelligent ?

Samba Diouf, juriste,
Enseignant-consultant en droit économique


Ousmane Wade