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Ressources extérieures budgétaires : Les clarifications de Moustapha Bâ

Le ministre des Finances et du Budget a apporté des précisions, dans le cadre de l’examen du budget du ministère de l’Eau et de l’Assainissement. Il a été arrêté à 131,7 milliards FCfa pour 2023. Soit le triple en 10 ans.


Rédigé par leral.net le Mercredi 30 Novembre 2022 à 01:15 | | 0 commentaire(s)|

Ressources extérieures budgétaires : Les clarifications de Moustapha Bâ
Sur ces crédits, il faut retenir, selon Moustapha Bâ, que près de 93 %, soit un montant de 122,23 milliards FCfa, sont consacrés exclusivement aux investissements au profit des populations et seulement 7 % sont alloués aux dépenses de personnel et de fonctionnement, soit 9,5 milliards FCfa.

Moustapha Bâ a précisé que ce budget est financé à plus de 50 % sur ressources externes. Soit 73,2 milliards FCfa, dont 54,4 milliards constitués de prêts-projets et 18,8 milliards de dons en capital.

À cet égard, il a souligné que l'intérêt de ce secteur est que tous les prêts contractés, comportent un élément don d'au moins 35 % (élément de libéralité), acquis généralement dans le cadre de la coopération bilatérale. «Tout pays qui s'endette avec au moins un élément don de 35 %, peut maîtriser le risque de surendettement. En conséquence, c'est un choix assumé de recourir au financement externe parce que simplement, il y a certains secteurs de souveraineté nationale, à savoir le ministère des Forces armées (272,3 milliards FCfa en 2023) et le ministère de l'Intérieur (180,2 milliards FCfa en 2023), qui sont intégralement pris en charge sur ressources internes. Pour des secteurs comme l'agriculture, la santé, l'eau et l'assainissement et autres, l'État a fait le choix de lever des ressources extérieures, tenant compte des options tenues dans la stratégie d'endettement du pays», explique le ministre des Finances et du Budget.

Risques budgétaires, catastrophes naturelles

S'agissant des risques budgétaires, notamment ceux liés aux catastrophes naturelles, il a indiqué que son département prévoit toujours des mesures de mitigation ou d'atténuation, ex ante et ex post, pour les prendre en charge.

Moustapha Bâ affirme, en outre, avoir pris bonne note du plaidoyer pour un renforcement de certains mécanismes de mitigation comme ceux figurant dans la Matrice des actions prioritaires (MAP) de lutte contre les inondations, qui bénéficie d'une dotation de 1,9 milliard FCfa en 2023.

En ce qui concerne les factures impayées des établissements publics évaluées à 8,4 milliards FCfa, il a fait noter que des mesures ont été prises afin de s'assurer de la couverture budgétaire des dépenses obligatoires liées aux factures d'eau et d'électricité, avant la validation des budgets desdits établissements. Aussi, il a indiqué que les agents comptables particuliers de ces établissements sont autorisés à payer directement ces dépenses obligatoires, sans ordonnancement préalable.

( Les News )