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Réutilisation des eaux épurées et des eaux pluviales: Les mairies de Fatick, l'ONAS et Montpellier Méditerranée Métropole, posent un acte historique

Un acte historique a été posé, le 13 septembre 2023 à Fatick. Cette date marquera d’une pierre blanche, la promotion de la valorisation des eaux épurées et des eaux pluviales. L’entente des maires du Sine (Mairies de Niakhar, de Fatick, de Mbellacadiao), Montpellier Méditerranée Métropole et l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), ont signé une convention tripartite. Celle-ci repose sur le recyclage des eaux épurées et celles pluviales, à des fins agricoles.


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Septembre 2023 à 23:39 | | 0 commentaire(s)|

« Au lieu que les eaux épurées et les eaux pluviales soient rejetées dans le bras de mer, avec ce projet, elles seront valorisées dans l’agriculture. De ce fait, les maraîchers et les producteurs agricoles, pourront travailler durant toute l’année », a souligné le Directeur de l’Agence de Développement régional (ARD), Djidiack Faye. Il croit que la réutilisation de ces ressources hydriques aura des effets d’entraînement sur l’amélioration des rendements agricoles et inversement, elle réduira l’insécurité alimentaire.

Le recyclage des eaux, une réponse à la rareté de la ressource

Ce projet cadre avec les orientations de la Direction générale de l’ONAS. Elle est dans une dynamique de promotion de ses sous-produits, notamment les eaux épurées. A la vérité, les changements climatiques vont accentuer les pressions sur les ressources hydriques, celles souterraines comme celles de surface. C’est pour cela que des alternatives comme la réutilisation, sont promues.

« Nous avons une stratégie pour la réutilisation des sous-produits comme l’eau épurée à l’échelle nationale. Avec les changements climatiques, il risque d’avoir des tensions hydriques et des pénuries. Il nous faut donc trouver des solutions pour réduire cette pression. C’est pour cela que dès qu’on m’a présenté ce projet, j’ai donné mon accord de principe pour accompagner les populations. Je m’engage pour la concrétisation de ce projet », a affirmé le Directeur général de l’ONAS, Mamadou Mamour Diallo.

Son argumentaire est partagé par le représentant du Gouverneur, le sous-préfet de Ndiop, Abdoulaye Sow, qui a salué cette forme de partenariat entre le nord et le sud et aussi l’intercommunalité. « L’eau deviendra dans les années à venir de l’or, à cause des changements climatiques. Nous saluons ce partenariat qui implique les communes de Fatick, l’ONAS, l’ARD et Montpellier Méditerranée Métropole. Ce projet arrive au moment où nous assistons à une salinisation des terres. La réutilisation de ces eaux va donner une nouvelle impulsion à l’agriculture. L’eau deviendra dans les années à venir de l’or, à cause des changements climatiques», a prévenu le Préfet de Ndiop.

D’ailleurs, bien avant sa prise de parole, Clare Hart de Montpellier Méditerranée Métropole, a réitéré leur engagement à concrétiser ce projet au profit des populations des différentes localités. « Seul, on marche plus vite, mais ensemble on part plus loin. Nous allons apporter notre accompagnement dans la réutilisation des eaux épurées et pluviales pour l’agriculture », a souligné Clare Hart.

Eviter le gâchis dans une zone agricole


Prenant la parole, le Maire de Fatick, Matar Bâ a magnifié la mise en place de l’entente des Maires du Sine. Il estime que cette entité a réussi après quelques mois d’existence, à mettre en œuvre son premier projet. « Aujourd’hui, les communes de Fatick, Niakhar et Mbellacadio, ont la chance d’avoir comme partenaire, Montpellier Méditerranée Métropole et l’ARD. Avec l’appui de l’ONAS, nous sommes en train de travailler sur un projet de réutilisation des eaux. C’est un gâchis que ces eaux soient rejetées à la mer. Le Sine est une terre de production agricole. Si cette eau est disponible, cela pourrait contribuer à freiner l’émigration clandestine dans cette zone », a soutenu le maire de Fatick, Matar Bâ.

Mobilisation pour une agriculture durable

Le Maire de Niakhar, Amacoudou Sène croit que les trois différentes parties viennent de tracer les sillons d’une agriculture durable, avec la réduction de la dépendance aux saisons des pluies. « Nous avons l’obligation d’œuvrer pour le développement socio-économique dans nos différentes communes. L’ONAS, l’ARD et nos partenaires, ont apporté des solutions aux problèmes de la disponibilité de l’eau. Il nous reste à nous mobiliser », a lancé le Maire de Niakhar.


Ousmane Wade