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Sa famille accuse : «Idrissa Goudiaby a bel et bien été tué par balle et par la gendarmerie... »

Entre la tristesse d’avoir perdu un proche et la surprise et le désarroi d’un démenti, la famille d’Idrissa Goudiaby, ce manifestant tué vendredi dernier lors de la marche interdite à Ziguinchor, s’est lancée hier, dans un exercice d’explications, pour prendre le contre-pied d’un rapport d’autopsie sorti dans les médias. «Idrissa Goudiaby a bel et bien été tué par balle», tranche la famille Goudiaby. Cette dernière qui a tenu hier un point de presse au domicile de la victime au quartier Grand Dakar, accuse même la Gendarmerie d’avoir tué Idrissa Goudiaby. "Sudquotidien"


Rédigé par leral.net le Mercredi 22 Juin 2022 à 11:57 | | 0 commentaire(s)|

La famille d’Idrissa Goudiaby est catégorique ! «Idrissa Goudiaby a bel et bien été tué par balle», a déclaré un membre de la famille d’Idrissa Goudiaby, qui a tenu hier, mardi 21 juin au quartier Grand Dakar à Ziguinchor, un point de presse, pour démentir certaines informations et apporter des précisions sur la mort de Idrissa Goudiaby tué lors des manifestations du 17 juin dernier à Ziguinchor.

Regroupée autour du père de la victime, la famille de Idrissa Goudiaby se dit «meurtrie et surprise» de constater à travers des journaux et dans les réseaux sociaux, que Idrissa Goudiaby a été tué par arme blanche. Ce que dément vigoureusement la famille, qui se dit abasourdie par de telles «informations mensongères».

«Ce matin (hier, Ndlr), nous avons été désagréablement surpris d’entendre et de lire cette nouvelle annonçant que notre frère a été blessé par arme blanche. Ça, nous ne pouvons pas l’entendre. Nous ne pouvons pas l’accepter. Nous sommes des citoyens sénégalais, nous avons besoin que le droit soit dit. Nous avons besoin qu’on nous remette un dossier administratif attestant légalement de la mort d’Idrissa (…)», peste M. Diémé, qui accuse la gendarmerie.

«Nous étions sur place et tous les témoignages sont unanimes. Effectivement, il a été atteint par balle. Je le dis et je le répète et il y avait une unité de la Gendarmerie qui était devant d’où venait la balle. C’est clair, la précision doit être de taille (…) C’est une balle qui provenait de la Gendarmerie. C’est notre Gendarmerie nationale. Il faut que ça soit clair», précise-t-il.

Demande de ocntre-expertise

Avant d’ajouter, «ce que nous voulons, c’est que le droit soit établi», martèle M. Diémé qui se dit prêt à aller jusqu’au bout de cette affaire, avec toute la famille. «Nous sommes prêts à faire une contre-expertise voire une triple contre-expertise», lance-t-il.

Des déclarations des proches de la famille faites en présence du père de la victime, qui acquiesçait à tout moment comme pour étayer les propos des parents d'Idrissa Goudiaby. Et comme si cela ne suffisait pas, un autre frère de la victime, Boubacar Diémé abonde dans le même sens. «Nous avons nos avocats et nous allons suivre cette affaire jusqu’au bout. Si on nous balance des résultats comme ceux révélés par la presse ce matin (hier, Ndlr), nous allons faire une contre-expertise», lâche-t-il

Il réitére les propos précédemment évoqués. «Il a été tué par balle. C’est incontestable ! Nous avons le soutien de la population, de la société civile», a-t-il laissé entendre, avant de faire cette révélation : «quand je suis allé pour m’enquérir de ma situation, c’est quelqu’un de l’hôpital, un médecin, qui m’a confié que notre frère a été tué par arme blanche», confie-t-il.

Et de poursuivre : «Ça, c’est faux et archi-faux ! Il a été tué par balle à bout portant. Ça, personne ne peut le contredire. Les récentes informations relayées par la presse et les réseaux sociaux sont fausses. Je le dis et je le répète, notre frère a été tué par balle», déclare le neveu de la victime. Boubacar Diémé révèle qu’ils ont même ramassé les douilles des balles qui ont été fatales à leur frère Idrissa Goudiaby.

«Il a été tué aux environs de 18 heures et c’est la foule qui l’a acheminé à l’hôpital peu avant 19 heures. Et ce n’est qu’après 1 heure du matin, après une longue attente au service des urgences, qu’on nous a annoncé le décès de notre frère. Nous attendons des informations par rapport à sa mort suite à une blessure par balle. Aucune autorité administrative, ni hospitalière ne nous a donné des informations», s’insurge-t-il, avant de réclamer le rapport d’autopsie qu’ils disent n’avoir pas reçu jusque-là. «Depuis vendredi, nous n’avons ni vu, ni reçu le corps. Jusque-là, personne dans la famille n’a vu le corps. Nous attendons de recevoir un document qui atteste sa mort», lâche ce proche de la victime.






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