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Sédhiou: le tapis herbacé dans de sales draps, 14.259 hectares brûlés en 05 ans

Les forêts des régions du Sud du Sénégal brûlent à grand feu chaque année. 14.259 hectares de forêts sont consumés dans la moyenne Casamance, ces cinq dernières années, selon un rapport de l’Inspection régionale des Eaux et Forêts. Suffisant pour engager, sur le terrain, une vaste campagne de sensibilisation des communautés en faveur d’une veille sentinelle contre le péril du couvert végétal.


Rédigé par leral.net le Dimanche 31 Janvier 2021 à 07:22 | | 0 commentaire(s)|

Sédhiou: le tapis herbacé dans de sales draps, 14.259 hectares brûlés en 05 ans
Toutefois, selon sudonline, l’insuffisance de moyens de lutte notamment la logistique roulante, avec le seul camion-citerne en panne, ne présage pas une sérieuse opposition aux crépitements des incendies de forêts. Le biotope en sursis !


La région de Sédhiou est une zone névralgique en termes de sensibilité aux feux de brousse. Entre 2015 et 2020, une superficie de 14.259 hectares avaient brûlé, du fait de l’action de l’homme, pour 89 foyers allumés. Et pourtant, les services forestiers sont toujours sur le pied de la sensibilisation. Ils organisent et surveillent régulièrement des feux précoces pour prévenir des incendies dévastateurs.

Durant ces cinq dernières années, 12.772,6 hectares ont fait l’objet de brûlage précoce pour éviter la propagation du sinistre, en rapport avec les communautés de base, selon un rapport de l’Inspection régionale des Eaux et Forêts (IREF). C’est tout le sens de cette tournée organisée, cette semaine, par l’Inspection régionale des Eaux et Forêts de Sédhiou. Inspecteur Ismaïla Niang, le commandant de l’IREF de Sédhiou, a expliqué que «le feu précoce est un feu contrôlé, allumé à titre préventif en début de saison sèche, avant la dessiccation totale des herbes, afin de prévenir les feux de brousse violents.

C’est justement pour réduire la quantité de combustibles critiques. Une fois cela fait, tout feu qui se déclare sur le site n’aura pas une ampleur considérable. Et il faut noter que dans cette zone, la densité du couvert végétal et des pratiques socioculturelles et agricoles constituent des facteurs de risques aux feux», dit-il. Aliou Diallo, le deuxième vice-président du Conseil départemental de Sédhiou, alerte sur la protection des massifs forestiers. «Sur une superficie de 7.330 kilomètres carrés, nous avons au moins plus de 83.000 hectares de forêts, avec 12 forêts classées. Donc, c’est un patrimoine très important à préserver aujourd’hui. L’intérêt de la forêt est incommensurable.»

Avant toute action répressive, la sensibilisation des communautés est privilégiée, nous dit Mme le lieutenant Mariama Ndiaye, cheffe du secteur des Eaux et Forêts de Sédhiou. «Nous organisons des réunions de sensibilisation et de conscientisation dans les villages, pour faire comprendre le drame des feux de brousse et le sens de responsabilité citoyenne de chacun, pour protéger le couvert végétal».

Mr Ndao B