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Tatou, de l’ambition en partage

Rédigé par leral.net le Lundi 20 Mars 2017 à 16:34 | | 0 commentaire(s)|

Ancienne assistante de direction, Mariétou Maïga Diakité, dite Tatou, a tout plaqué il y a vingt ans pour se lancer dans la mode. Pari gagné pour cette designeuse de mode qui est notamment à l’origine de la Bamako Fashion Week.

Après New York, Londres, Milan et Paris, c’est au tour des capitales africaines de se revendiquer places fortes de la mode, et d’organiser leurs propres évènements.

Nous devons la Bamako Fashion Week à Mariétou Maïga Diakité de l’Alliance des couturiers et créateurs de mode du (ACCM), et créatrice de la marque Évidence Couture. “Evidence c’est à la fois un groupe, avec un atelier de couture et deux boutiques, mais aussi un centre de formation, qui a également des antennes à Abidjan (Côte d’Ivoire) et à New York (Etats-Unis)” explique-t-elle. Le but est d’ouvrir une formation aux orphelins de l’armée et de guerre, nombreux dans cette cité qui abrite un camp militaire.

PROFESIONNALISER UNE FILIÈRE 

Situé dans le quartier de Bamako Hamdallaye, le tout premier centre de formation Evidence Couture propose à ses 200 élèves une formation diplômante ( CAP et certificat d’aptitude professionnelle). Les formations durent entre un mois et trois ans,et enseignent tous les rudiments du métier, de la coupe à la teinture artisanale en passant par le stylisme-modélisme. ” Nous nous battons pour que les diplômes de cette filière soient valoriser par l’état, explique Tatou. D’autant que c’est un secteur vecteur de croissance économique considérable !” Tatou souhaite également susciter des vocations : “Pour la Bamako Fashion Week, nous avons de nouveau reçu le soutien de créateurs venus de toute l’Afrique et d’Europe : Elie Kuame, Martial Topolo, Gilles Touré, David Tialé…

Une dizaine de stylistes locaux des plus prometteurs veulent mettre en lumière la mode ” Made in Mali” et j’en suis très fière. Pour changer la donne, il faudrait davantage d’évènements liés à la mode. On va tout faire pour pérenniser la Bamako Fashion Week. Il faut encourager les jeunes, les mettre en compétition de façon constante, stimuler leur créativité. Les stylistes de demain doivent sortir de l’ombre de leur atelier. “, martèle-t-elle. Le Mali, est rappelons-le, à la pointe dans la filière coton dont il est un des pays producteurs. La valorisation de ce savoir-faire n’est pas toujours à la hauteur, et le pays se heurte à la concurrence accrue venue des usines asiatiques.

source:iamdivas