Le journalisme au Sénégal, traverse, au cours de ces deux dernières décennies, de difficiles périodes. Le métier est devenu, en effet, un parent pauvre dans ce pays qui a vu naître de brillants journalistes. Cette magie créative et instructive de la télévision, ne meurt guère, mais meurent au fil des années, ceux qui font de la télévision une magie.
La floraison des télévisions, des sites d'informations, entre autres moyens de diffusion d'informations, prouvent certes le progrès dans le milieu, mais bon nombre de ces supports désorientent, déshumanisent, abrutissent les téléspectateurs qui, quelques fois, ne font que "consommer" pour après commenter.
La quête du "clic", du "partage" prend le dessus sur la quête de la bonne qualité d'images, de contenu. L'éthique et la déontologie qui font le charme du journalisme, sont ignorés par certains journalistes qui limitent leurs regards. Jadis, la télévision parvenait à la fois à éduquer, à former, à divertir, mais aujourd'hui, c'est ce divertissement dont la présence se fait le plus sentir. Ceci, est aussi valable dans les médias en ligne, qui dament les pions à la presse écrite, à la télévision...
Trop de paradoxes, trop de "luxes" pour des coquilles vides, trop de couleurs, mais aucun fondement faisant que notre journalisme puisse résister malgré les fortes mutations audiovisuelles du monde entier. Entre insultes, vulgarité, dérives, colères, insanités, les téléspectateurs se perdent quant à l'orientation de leurs regards sur le journalisme, sur la télévision, sur le site en ligne, sur les présentateurs, sur les invités, bref sur tous les composants du monde médiatique.
Certains médias préfèrent inviter un artiste, un comédien, un insulteur prêt à leur gaver de toutes sortes, que d'inviter en effet, un jeune entrepreneur, écrivain, concepteur de machines, qui durant toutes ses années d'études, s'était concentré sur la réussite d'un tel ou tel projet. Et ce paradoxe, justifie par ailleurs notre retard dans le monde du journalisme. Tendre le micro pour s'attendre évidemment à la médiocrité, est devenu le "travail" que beaucoup de "journalistes" font avec un immense plaisir, pour après s'attendre à des "J'ai vu ton interview...avec ...! Tu oseras lever la tête après avoir promu la médiocrité ? Dis-moi?
Cette façon hyperbolique de faire le journalisme, n'honore en rien ce métier qui a nourri de très belles générations qui, au fond de leurs cœurs, peinent à piper un mot, voyant cette vie du journalisme au Sénégal. Aujourd'hui, le Sénégal est en train de former des journalistes (Cesti, écoles de formation), mais bon nombre d'étudiants, après l'obtention du diplôme, militent pour le journalisme autrement. Le Journalisme ne doit pas être une issue de secours, c'est d'abord une passion.
Il faut pour redresser ce milieu, revenir sur les bases de la formation, sur les principes du journalisme et sur ce qui fait que le journalisme ne soit pas un métier de "sauve-qui-peut".
Assane Sarr, Journaliste à Léral Tv, auteur du recueil de poèmes "PRÉMICES" paru aux éditions Artige en mai 2020, Co-auteur du livre "DE CRIS ET D'ENCRE" du Collectif Parlons Poésie paru en 2018, auteur de plusieurs chroniques....
La floraison des télévisions, des sites d'informations, entre autres moyens de diffusion d'informations, prouvent certes le progrès dans le milieu, mais bon nombre de ces supports désorientent, déshumanisent, abrutissent les téléspectateurs qui, quelques fois, ne font que "consommer" pour après commenter.
La quête du "clic", du "partage" prend le dessus sur la quête de la bonne qualité d'images, de contenu. L'éthique et la déontologie qui font le charme du journalisme, sont ignorés par certains journalistes qui limitent leurs regards. Jadis, la télévision parvenait à la fois à éduquer, à former, à divertir, mais aujourd'hui, c'est ce divertissement dont la présence se fait le plus sentir. Ceci, est aussi valable dans les médias en ligne, qui dament les pions à la presse écrite, à la télévision...
Trop de paradoxes, trop de "luxes" pour des coquilles vides, trop de couleurs, mais aucun fondement faisant que notre journalisme puisse résister malgré les fortes mutations audiovisuelles du monde entier. Entre insultes, vulgarité, dérives, colères, insanités, les téléspectateurs se perdent quant à l'orientation de leurs regards sur le journalisme, sur la télévision, sur le site en ligne, sur les présentateurs, sur les invités, bref sur tous les composants du monde médiatique.
Certains médias préfèrent inviter un artiste, un comédien, un insulteur prêt à leur gaver de toutes sortes, que d'inviter en effet, un jeune entrepreneur, écrivain, concepteur de machines, qui durant toutes ses années d'études, s'était concentré sur la réussite d'un tel ou tel projet. Et ce paradoxe, justifie par ailleurs notre retard dans le monde du journalisme. Tendre le micro pour s'attendre évidemment à la médiocrité, est devenu le "travail" que beaucoup de "journalistes" font avec un immense plaisir, pour après s'attendre à des "J'ai vu ton interview...avec ...! Tu oseras lever la tête après avoir promu la médiocrité ? Dis-moi?
Cette façon hyperbolique de faire le journalisme, n'honore en rien ce métier qui a nourri de très belles générations qui, au fond de leurs cœurs, peinent à piper un mot, voyant cette vie du journalisme au Sénégal. Aujourd'hui, le Sénégal est en train de former des journalistes (Cesti, écoles de formation), mais bon nombre d'étudiants, après l'obtention du diplôme, militent pour le journalisme autrement. Le Journalisme ne doit pas être une issue de secours, c'est d'abord une passion.
Il faut pour redresser ce milieu, revenir sur les bases de la formation, sur les principes du journalisme et sur ce qui fait que le journalisme ne soit pas un métier de "sauve-qui-peut".
Assane Sarr, Journaliste à Léral Tv, auteur du recueil de poèmes "PRÉMICES" paru aux éditions Artige en mai 2020, Co-auteur du livre "DE CRIS ET D'ENCRE" du Collectif Parlons Poésie paru en 2018, auteur de plusieurs chroniques....