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Tentative de liquidation de la cour des comptes : Segura bloque Wade


On peut reprocher beaucoup de choses au président Wade, mais certainement pas de manquer de suite dans les idées. Il s’est promis de faire disparaître la Cour des comptes dans sa forme actuelle, et il met en œuvre tous les artifices pour arriver à ses fins. La dernière tentative en date a été l’élaboration de la dernière Loi des finances rectificative (Lfr). Il a fallu toute la vigilance et la détermination du représentant du Fonds monétaire international (Fmi) au Sénégal, pour que le budget de la Cour des comptes ne soit pas amputé des deux-tiers, de manière à rendre l’institution quasi non fonctionnelle pour le reste de l’exercice budgétaire.

Par Mohamed GUEYE Le Quotidien


Rédigé par leral.net le Lundi 15 Juin 2009 à 14:04 | | 1 commentaire(s)|

Tentative de liquidation de la cour des comptes : Segura bloque Wade
On peut reprocher beaucoup de choses au président Wade, mais certainement pas de manquer de suite dans les idées. Il s’est promis de faire disparaître la Cour des comptes dans sa forme actuelle, et il met en œuvre tous les artifices pour arriver à ses fins. La dernière tentative en date a été l’élaboration de la dernière Loi des finances rectificative (Lfr). Il a fallu toute la vigilance et la détermination du représentant du Fonds monétaire international (Fmi) au Sénégal, pour que le budget de la Cour des comptes ne soit pas amputé des deux-tiers, de manière à rendre l’institution quasi non fonctionnelle pour le reste de l’exercice budgétaire.
En effet, au moment d’opérer les arbitrages nécessaires à l’Etat pour faire face à la baisse des recettes et combler un trou de 30 milliards de francs Cfa, les techniciens de la Présidence de la République n’ont pas hésité à trancher dans le vif en réduisant les budgets consacrés à des programmes de santé publique, ou des budgets de certains programmes du secteur de l’Education. Ils espéraient ainsi, sans doute, faire accepter plus facilement à l’opinion et aux partenaires techniques et financiers, une coupure drastique du budget de la Cour des comptes. Dans le schéma proposé, la Cour allait être délestée de 2 milliards de francs Cfa, sur les trois milliards que constitue son budget.
Fort heureusement pour les magistrats de la Cour des comptes, Alex Segura s’en est vite rendu compte et il a stoppé rapidement la manœuvre. Le représentant du Fmi a expliqué que le rôle de la Cour pour garantir la transparence dans l’exécution budgétaire est trop important pour qu’on en vienne à la priver ainsi de moyens de fonctionner correctement. Le fonctionnaire international s’est également opposé à la réduction du budget de certains programmes de santé, notamment à ceux qui portent sur la prévention contre des endémies telles que le paludisme ou le Sida, entre autres. Comme toujours, son argumentaire a été que son institution ne veut plus être associée à des coupes budgétaires sur des programmes sociaux ou des programmes de santé. Il considère que pendant très souvent, les gouvernants dans beaucoup de pays, se sont servis des recommandations du Fonds pour faire avaler à leurs populations des politiques de restrictions des plus drastiques, ce qui qui a fortement contribué à nuire à l’image de cette organisation.
En ce qui concerne les coupes à effectuer dans la Loi des finances rectificative, il avait recommandé aux autorités de réduire plutôt leurs dépenses de fonctionnement. Mais comme on l’a vu, c’est plutôt ailleurs que celles-ci ont préféré frapper. Tout le monde reconnaît la nécessité de faire des économies, mais il est mieux que ce soit le voisin qui les fasse, semble-t-on avoir compris dans les hautes sphères de l’Etat.
Quoi qu’il en soit, si le représentant du Fmi a freiné la paralysie de la Cour des comptes, il n’est pas sûr que ses collègues et lui mettent définitivement fin à la volonté de liquider cette institution. On se rappelle que lors de la dernière remise du rapport de la Cour au président de la République, le chef de l’etat avait crûment déclaré au président Abdou Bame Guèye que son institution était inutile. Et on sait que Me Wade voulait profiter de la dernière réforme de l’appareil judicaire pour supprimer la Cour des comptes dans sa forme actuelle, et en faire une chambre dans la Cour suprême. Ce sont les avis de ses conseillers et de son ministre qui l’en ont dissuadé, pour le moment. Ces derniers lui ont fait remarquer que les organisations comme la Cedeao, ainsi que les partenaires techniques et financiers, ont fait de l’existence du Cour des comptes autonome et dotée de moyens de fonctionnement, l’un des critères de la bonne gouvernance. Or, on le sait, à Me Wade importe beaucoup l’image qu’il renvoie de lui, à l’opinion internationale.

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1.Posté par Daouda PENC le 16/06/2009 03:45 | Alerter
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On cherche a faire sauter tous les systemes de controle pour faire regner la mal gouvernance de facon absolue.
La Cour des Comptes doit s'auto-saisir pour faire l'audit de l'ANOCI (300 milliards en jeu)

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