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Un ancien boxeur sénégalais qui vit depuis une décennie à Paris

Malgré ses 60 ans bien sonnés, toujours tiré à quatre épingles, le verbe lent et un ton rassurant, Omar est surnommé « le Sénateur » par son ami Pape Ndiaye, le couturier. On peut y ajouter « du Paris by night » tellement la vie et le personnage de Omar sont intrinsèquement liés aux mondanités parisiennes. Depuis 43 ans, il y officie au plus haut niveau. Jusqu’à aujourd’hui où il tient les manettes de « Albarino », un salon- bar- restaurant de spécialités afroc-latines à…, tenez-vous bien, la rue Lekain, dans le 16e arrondissement de Paris. Ce doit être probablement le seul coin « black » de ce quartier de la haute bourgeoisie française.


Rédigé par leral.net le Samedi 22 Décembre 2012 à 00:30 | | 0 commentaire(s)|

Un ancien boxeur sénégalais qui vit depuis une décennie à Paris
Auparavant, Omar aura fait ses classes au Plaza Athénée, le célèbre palace de l’avenue Montaigne, dans le « triangle d’or de Paris ». Un job décroché deux semaines seulement après son arrivée en France en 1963. Pour un autodidacte, il y apprit très vite les bonnes manières, le goût du luxe et l’art du savoir- vivre et du savoir-être à la française. Au point d’être considéré comme faisant partie des pilliers du Tout-Paris des affaires et de la politique. Du parti gaulliste en particulier. Ainsi, il est très proche de Charles Pasqua dont il considère le bureau « comme (son) salon ». Tout comme il connaît bien les Chirac, Juppé, Tibéri, Dominique Baudis et autres… Il est « à tu et à toi » avec des stars comme Guillaume Durand, Michel Durrey, le Monsieur tennis de Roland Garros, Alain Delon, Jean- Paul Belmondo, le footballeur Karembeu et son épouse Adriana, les fils Mitterand (Jean-Claude), de Tibéri et de Balladur. Un de ses proches dit que « Omar a un carnet d’adresses qui vaut des milliards ». Un entregent qu’il a tissé tout au long d’un parcours pour le moins « extraordinaire ».

Après douze ans de Plaza Athénée, cap sur « Keur Samba » qui a été, pendant longtemps, le rendez- vous mondain de l’Afrique- sur-Seine. Le carrefour obligé des ambassadeurs et autres ministres africains de passage à Paris. C’est là où il a connu les Pierre Goudiaby Atépa, Diagna Ndiaye qualifié « d’ami intime ». Il lui a présenté Karim Wade au Plaza Athénée où Omar est toujours bien reçu et considéré comme un pilier de la maison. Ensuite, ce fut la direction du « Rubis », qui a eu également son heure de gloire. Selon Monsieur Omar, « c’était un lieu privilégié de rencontre entre des personnalités de la Gauche et de la Droite françaises ».

Le plus remarquable c’est que Omar, un Sarakholé originaire de la région de Matam, reste « authentiquement africain ». Avec des enfants éduqués suivant les préceptes de l’Islam. Ils ont appris le Coran, ne ratent aucune prière et viennent passer leurs vacances au Fouta. Soit une vraie gageure pour un homme de la trempe de Omar. C’est parce que lui-même donne le bon exemple. La preuve, il a emmené six de ses parents à La Mecque. Avant d’y aller, avec son épouse, comme « invités du Roi ». « A mon arrivée, raconte-t-il, j’ai trouvé un garde du corps d’un prince et fils du Roi, un ami, venu me chercher à l’aéroport dans une Rolls Royce. » Comme quoi, Omar est un Vip. Même en Arabie Saoudite...

( Les News )