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Vente de migrants en Libye: Le Chargé d'Affaires de l’Ambassade à Dakar nie et dénonce une campagne contre son pays


Rédigé par leral.net le Jeudi 30 Novembre 2017 à 17:37 | | 0 commentaire(s)|

La Libye nie l’existence d'un marché aux esclaves subsahariens sur son sol. Selon le chargé d’affaires de son ambassade à Dakar, «ce qu’a diffusé la chaîne de télévision américaine et qui ressemble à une opération de vente aux enchères d’êtres humains, est une opération criminelle menée par des bandes locales et internationales.»

Une équipe de journalistes de la chaîne américaine CNN, a diffusé récemment un reportage sur la vente d’une douzaine de migrants, cédés par des passeurs pour des sommes allant de 500 à 700 dinars libyens (environ 300. 000 FCFA), en Libye, non loin de la capitale, Tripoli.

Des « allégations non fondées », selon Fergani Ali Abdel Jali, chargé d’affaires de l’Ambassade de Libye à Dakar, qui dénonce une «campagne médiatique et politique » contre son pays .

« Ce qui a été considéré comme une vente d’êtres humains, est en réalité, une opération de trafic d’êtres humains organisé avec la collaboration de bandes internationales transfrontalières qui impose un chantage aux immigrés sur leurs frais de transport, cela est prouvé par la modique somme exposée dans la vidéo et qui ne dépasse pas un mois de salaire en Libye d’un travailleur immigré s’occupant des travaux de pâturage, de nettoyage ou de travaux de techniciens d’atelier », a expliqué le diplomate, ce jeudi, lors d’une conférence de presse.

M. Ali Abdel Jalil a toutefois, signalé que le Gouvernement de réconciliation Nationale (Grg), dirigé par Faez Al Sarraj (reconnu par la communauté internationale) a chargé les autorités compétentes à mener une « enquête circonstanciée sur cette question afin de découvrir la vérité, informer l’opinion publique nationale et internationale de ses dimensions et de traduire les personnes impliquées devant la justice ».

« Au cas où s’avère que le délit relèverait du trafic d’êtres humains sur la base d’un accord conclu entre les trafiquants et les immigrés clandestins, a-t-il ajouté, cela constituerait un crime contre la Libye et sa souveraineté et entraînerait pour tous ceux qui participeraient à ce trafic, l’emprisonnement ».

La Libye, a rappelé M. Ali Abdel Jalil « conformément aux enseignements de l’islam et son engagements à l’égard des conventions et chartes internationales garantissant les droits de l’homme qu’elle a signées, refuse et condamne toutes formes de pratiques, violent la dignité humaine ou abaissant l’homme et transgressant ses droits dans le monde ».




Lamine DIEDHIOU