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Mercredi 16 Février 2022

Violence et voie de faits : Une dame poursuit en justice son mari et ses frères




Violence et voie de faits : Une dame poursuit en justice son mari et ses frères
L’idylle entre les époux Ndiaye n’aura duré que le temps d’une rose. Et pourtant, de cette union est né un garçon de 3 ans. Malgré tout, Sarah Ndao et Magor Ndiaye ont décidé de se séparer après un an de vie commune. Tout est venu de l’option pour le mariage. Le couple avait opté pour la communauté des biens, raconte-t-on dans "L'As".

Estimant qu’il n’y a pas de possibilité de réconcilier les deux, le juge familial a autorisé la dame à quitter le domicile conjugal. Toutefois, le mari est tenu de verser la somme d’un million FCfa par mois à son ex-épouse et son fils. Mais Magor Ndiaye avait du mal à accepter une telle décision, et pour cause. Non seulement Sarah Ndao n’a pas quitté le domicile conjugal, mais aussi elle a pris un garde du corps pour surveiller ses arrières. D’ailleurs, le jour des faits, elle a interdit au cousin de son mari, Mactar Ndiaye, d’entrer dans la maison.

Ce qui a débouché sur une altercation entre eux. C’est ainsi que le garde du corps de la dame, Ababacar Niass, Magor et Moustapha Ndiaye sont entrés dans la danse, en provoquant un scandale. Au final, toutes les parties se sont procurées des certificats médicaux allant de 5 à 22 jours. Placés tous placés sous mandat de dépôt pour coups et blessures volontaires réciproques et violences et voies de fait, les prévenus ont défilé hier à la barre des flagrants délits de Dakar.

Le mari de Sarah Ndao, Magor Ndiaye qui est banquier, a nié la violence et voies de fait. Selon lui, il n’y a pas eu de bagarre. «J’ai porté plainte contre ma femme et son garde du corps Ababacar Niass, car ils m’ont violenté. Pape Matar Ndiaye est mon cousin germain et je l’ai embauché comme gardien pour assurer la sécurité des appartements. En plus de cela, il aide ma mère en lui faisant certaines courses. Je n’ai ni bousculé ni brutalisé ma femme», s’est-il dédouané.

Pape Matar Ndiaye, à son tour, dira que c’est Sarah Ndao qui l’a empoigné et a déchiré son boubou alors qu'il était assis. C’est ainsi qu’il a ainsi riposté en la bastonnant. « Elle ne voulait pas que j’entre dans cette maison qui est celle de ma tante. J‘ai dû ester en justice parce qu’elle m‘a frappé alors que je ne lui ai rien fait », dit-il.

Poursuivi pour Cbv sur Sarah Ndao, et violences et voies de fait sur Ababacar Niass, Mouhamed Moustapha Ndiaye réfute les faits. D’après lui, il a demandé au gardien de retenir Sarah pour éviter qu’elle se blesse. Quant au garde du corps Ababacar Niass, il prétend qu’il ne faisait que calmer la tension. Interrogée, Sarah Ndao confirme qu’il y a eu une bagarre entre elle, son mari et Pape Mactar. “L’agent de sécurité Niass que j’ai embauché, était venu pour tempérer la situation. Il est en même temps mon garde du corps. Ils s’en sont tous pris à moi et m’ont tordu le poignet. Mais, je ne sais pas qui d’entre eux m’a tordu la main. J’ai une fracture au niveau du poignet. C’est entre Pape Matar et Moustapha Ndiaye»

Les avocats réclament Le franc symbolique

D’après l’avocat de Sarah Ndao, sa cliente a contribué à hauteur de 40 millions FCfa dans la construction de la maison de son mari. Si elle n’a pas quitté le domicile conjugal, poursuit la robe noire, c’est parce que son mari ne lui a pas versé la somme qui a été fixée par le juge. Conseil de la famille Ndiaye, Me Fatou Ndiaye, pense que le couple n’a jamais souhaité régler leur problème à la barre. Lorsque la procédure de divorce a été enclenchée, explique-t-elle, le juge avait demandé à la dame de quitter la maison puisqu’il y avait de la tension entre eux. Pour les frais de son logement et l’entretien de son enfant, le juge les a fixés à un million FCfa. «Mon client avait le droit de la faire parrtir de la maison, mais il a renoncé à cela», souligne l’avocat, qui a réclamé le franc symbolique avant de plaider la relaxe pour les délits reprochés à ses clients.

Le ministère public : «Le couple Ndiaye a créé l’environnement nécessaire pour atterrir à la barre»

De son côté, la parquetière trouve cette histoire regrettable. «Sarah Ndao a eu à provoquer Mactar Ndiaye par un geste violent pour lui intimer l'ordre de sortir. Le garde du corps de la dame a réagi lorsqu’il est venu la secourir. Les faits sont constants. Le couple Ndiaye a créé l’environnement nécessaire pour atterrir à la barre. Vous avez accepté de régler votre problème, raison pour laquelle vous avez impliqué la famille et cherché un garde du corps, sans suivre ce que le juge de la famille avait dit». Pour la réquisition, Je m’en rapporte à la sagesse du tribunal», a déclaré le substitut du procureur. Les prévenus ont été déclarés tous coupables et condamnés à 3 mois avec sursis. Le juge leur a accordé le franc symbolique demandé.
Ndèye Fatou Kébé