Visite de Netanyahu à Washington: Comment les Palestiniens perçoivent l'espoir d'une trêve à Gaza?

Ici, personne ne croit à une soudaine sensibilité des chefs d’État face à la catastrophe humanitaire qui se joue à Gaza.

« Ils le font seulement dans leur intérêt personnel. Pour polir leur image auprès des populations, auprès du monde, se poser en victimes qui souhaitent le cessez-le-feu », explique Rania, étudiante en droit. Elle ne mise absolument pas sur une paix durable à Gaza. « Ils ont parlé de 60 jours de trêve pour qu’à l’issue de cette période, ils voient si le Hamas va rompre la trêve ou faire quoi que ce soit qui justifie que l’occupation revienne et recommence à détruire Gaza encore un peu plus », poursuit-elle.

« L'occupation israélienne est perfide »

Même sentiment pour Jawal. Ce chauffeur de taxi ne place aucune confiance dans les décisions d’Israël. « On va voir, car l’occupation israélienne est une occupation perfide. Par exemple, il y a eu une trêve annoncée pour le sud du Liban il y a quelques mois, mais jusqu’à présent, Israël ne la respecte pas », constate-t-il.

Et l’implication des États-Unis n’est pas une bonne nouvelle, selon lui. « Les États-Unis, ou Netanyahu ou le président Macron… Tous ces régimes constituent fondamentalement un seul et même régime. Netanyahu, le tueur d’enfants, a tout leur soutien. Je ne pense pas qu’ils auront pitié des enfants de Gaza », croit Jawal.

C’est donc sans espoir de paix durable que les Palestiniens suivront cette visite du dirigeant israélien aux États-Unis, insensibles aux effets d’annonce de Donald Trump qui se pose en faiseur de paix.

RFI