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Abus de confiance : Le mécanicien attrait à la barre pour une voiture de marque peugeot 405


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Janvier 2018 à 18:38 | | 0 commentaire(s)|


Trois mois d’emprisonnement, assortis de sursis, 2 millions de francs Cfa, à titre de dommages et intérêts. Telle est la sanction infligée au mécanicien A. Diagne ce jeudi, par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Agé de 36 ans, le mécanicien a été reconnu coupable du délit d’abus de confiance au préjudice du sieur S. Sarr.

Cette histoire de véhicule a remis en cause la relation de confiance qui existait entre le mécanicien A. Diagne et la partie civile, S. Sarr. Propriétaire d’une voiture d’occasion de marque peugeot 405, la partie civile donnait souvent en réparation sa bagnole au prévenu.

Seulement, le 11 décembre dernier, après avoir reçu mandat de dépanner le véhicule, le prévenu a appelé la partie civile le surlendemain, pour lui dire que sa voiture a été volée. Une version que la partie civile qui tient à son véhicule, comme à la prunelle de ses yeux, n’a pas gobée.

« C’est mon père qui avait acheté le véhicule en 2002, au prix de 2,8 millions francs Cfa. Mais depuis une année, il me l’a offert, parce que j’en ai besoin pour mon travail. En cas de dysfonctionnement noté sur la voiture, je le remettais au prévenu pour sa réparation.
C’est ainsi que le lundi 11 décembre dernier, après avoir constaté un problème au niveau du pot d’échappement je me suis rendu à son garage. Sans diagnostiquer le véhicule, il me réclame 10 mille francs et me promet de me le livrer le lendemain mardi. Lorsque je me suis présenté ce jour pour prendre ma voiture, il me demande encore 16 mille francs, en me disant que la voiture souffre d’une autre panne. Ne se doutant de rien, j’ai obtempéré.

Et le mercredi à 10h, il m’appelle pour me dire que la voiture a été volée. Alors, qu’il m’avait rassuré, qu’il y avait un gardien sur les lieux. Raison pour laquelle, j’y ai laissé mon véhicule. Et toutes les pièces y afférentes était la-dans », explique la partie civile d’un ton très sec.

Interrogé à son tour, le prévenu confirme les déclarations de la partie civile. Et, maintient la thèse du vol. « C’est le mercredi matin que la voiture a été volée. Et en tant que responsable, je me suis rendu à la police sur- le-champ pour le déclarer avant même de l’informer. Parce que cela fait 20 ans que je suis dans le métier et ça ne m’est jamais arrivé. Je partage aussi le garage avec d’autres collègues mécaniciens.

C’est quelques jours après, que la voiture a été retrouvée, abandonnée, à Tivaouane Peulh. Ce qui prouve, qu’elle a été volée. Car, les clés étaient toujours avec moi. Et l’état dans lequel je l'ai trouvée, montre qu’elle a été utilisée par des agresseurs », s’est-il défendu, sans convaincre la partie civile de sa bonne foi.

Prenant la parole, le conseil de la partie civile a réclamé 5 millions de francs Cfa pour tous préjudices confondus, après avoir demandé au juge de déclarer, le prévenu coupable du délit d’abus de confiance.

La parquetière qui ne s’est pas attardée sur les faits,  a sollicité l’application de la loi. La défense quant à elle, a demandé une application bienveillante de la loi pour son client. « Je pense qu’il faut ramener le préjudice subi à sa juste valeur. On ne peut pas demander 5 millions de francs Cfa, pour une voiture qu’on a acquis depuis 2002, au prix de 2, 8 millions. C’est qui est à l’origine même de ses pannes récurrentes. Et, rien ne prouve à la partie civile, que la voiture n’a pas été volée. Même si, elle refuse de le croire », plaide Me Baba Diop.

Une plaidoirie suivie par le juge, qui a condamné le prévenu à trois mois d’emprisonnement, assortis de sursis et à payer 2 millions de nos francs à la partie civile, à titres de dommages et intérêts.






Kady FATY Leral   
 

 
 

Alain Lolade