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Après les pays de l’AES, Ndjaména et Dakar remettent en question la présence militaire française

Rédigé par leral.net le Mercredi 19 Juin 2024 à 14:38 | | 0 commentaire(s)|

Sur la base de plusieurs sources anonymes, l&#8217;AFP a annoncé une réduction drastique de la présence militaire française en Afrique. Si le Tchad reste une place forte de l&#8217;armée française, le Sénégal, où le sentiment anti français est de plus en plus accentué et qui est l&#8217;une [&#8230;]<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">France</span></strong></span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Atlanticactu/ Dakar/ Ndjamena/ Paris/ Marie Pierre Dupuy</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur la base de plusieurs sources anonymes, l&rsquo;AFP a annoncé une réduction drastique de la présence militaire française en Afrique. Si le Tchad reste une place forte de l&rsquo;armée française, le Sénégal, où le sentiment anti français est de plus en plus accentué et qui est l&rsquo;une des grandes bases encore existantes, devrait voir ses effectifs diminuer.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si la France réduit drastiquement sa présence militaire en Afrique, comme l&rsquo;annonce l&rsquo;AFP, il s&rsquo;agirait d&rsquo;un revirement important. En effet, les militaires sont encore présents au Tchad et le Sénégal, quant à lui, héberge encore une grande base, mais ses effectifs devraient passer de 350 à une centaine.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ils sont 1 000 soldats français à être positionnés, en grande majorité dans la base aérienne de la capitale, mais aussi dans des camps dans deux villes du pays, à Abéché à l&rsquo;Est et à Faya-Largeau au Nord. Si les informations publiées par l&rsquo;AFP sont confirmées, leur nombre passerait à 300, une manière d&rsquo;être moins visible, explique un diplomate.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Tchad est le dernier pays du Sahel où des soldats français de l&rsquo;ancienne opération Barkhane ont été repositionnés après s&rsquo;être fait chasser du Mali, du Burkina Faso ou du Niger. Dans ces trois pays, les militaires qui ont pris le pouvoir ont changé d&rsquo;alliés et ont demandé aux Français de plier bagage en faisant appel aux mercenaires pro-russes de Wagner.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><strong>Le Tchad héberge les derniers soldats de Barkhane</strong></span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au Tchad, il n&rsquo;y a pas de présence avérée de ces nouveaux partenaires militaire, même si les rumeurs vont bon train, notamment à la suite du dégourdissement récent des liens entre N&rsquo;Djamena et Moscou. Cependant, il y a dans la capitale tchadienne, comme ailleurs au Sahel, un sentiment diffus dans la société, qu&rsquo;il faudrait repenser profondément cette présence militaire française, voire tout simplement pour certains y mettre un terme.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L&rsquo;une des grandes bases française encore existantes en Afrique de l&rsquo;Ouest se trouve à Dakar, au Sénégal depuis 2011, même s&rsquo;il y en a eu plusieurs autres depuis 1974 dans le pays. Officiellement, ils sont encore 350 militaires basés à Dakar. Ces soldats sont appelés les EFS, pour éléments français au Sénégal. Contrairement à Bakhane, il ne s&rsquo;agit pas de combattants, mais de formateurs.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Leur mission est d&rsquo;être un « pôle opérationnel de coopération » à vocation régionale. En clair, les EFS font de la formation pour les soldats du Sénégal, avec qui ils organisent des exercices d&rsquo;entraînement conjoints, mais aussi pour les autres armées de la région, dans une dizaine de pays, comme la Guinée-Bissau, le Bénin ou encore la Mauritanie.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><strong>Le nouveau régime sénégalais souhaite voir les militaires partir</strong></span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces formations s&rsquo;adressent aux armées de terre, de l&rsquo;air, mais aussi aux soldats déployés en mer pour soutenir la lutte conte la piraterie et le terrorisme dans le golfe de Guinée. Le tout dans une logique d&rsquo;appui aux armées nationales plutôt qu&rsquo;une lutte directe contre les groupes terroristes. Selon les informations de l&rsquo;AFP, ils ne seraient donc plus qu&rsquo;une centaine à terme, mais le calendrier précis n&rsquo;est pas connu et les EFS n&rsquo;ont pas répondu à nos demandes de précisions.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Depuis leur arrivée au pouvoir, le président Bassirou Diomaye Faye et surtout son Premier ministre Ousmane Sonko ont exprimé à plusieurs reprises leur souhait de revoir le partenariat avec la France, à commencer par cette présence militaire française sur leur sol.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ousmane Sonko a expliqué vouloir que le Sénégal dispose de ses bases militaires et lors d&rsquo;une conférence avec Jean-Luc Mélenchon en mai à Dakar, il a questionné « l&rsquo;impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique ». Mais il ne s&rsquo;agit pas d&rsquo;une rupture franche comme dans les pays voisins et le Premier ministre a précisé ne pas remettre en question les accords de défense bilatéraux, mais aucun calendrier n&rsquo;a été avancé, côté sénégalais pour le départ des soldats français.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il faut cependant rappeler que le débat sur la réduction des bases françaises en Afrique date d&rsquo;avant l&rsquo;élection de Bassirou Diomaye Faye, puisqu&rsquo;Emmanuel Macron l&rsquo;avait mise sur la table dès février 2023. Les EFS, qui étaient encore 500 début 2023, avaient déjà prévu de réduire leur voilure de moitié pour l&rsquo;été 2024 en passant à 260.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une source à la présidence sénégalaise confirme que ce départ partiel des forces françaises ne s&rsquo;est pas fait sur injonction du nouveau régime. En tout cas, le président Diomaye Faye est attendu à Paris le 20 juin, où il rencontrera pour la première fois son homologue Emmanuel Macron et le sujet sera probablement sur la table.</span></h5>
<h5 style="text-align: justify;"></h5><br /><br />Source : <a href="https://atlanticactu.com/apres-les-pays-de-laes-ndjamena-et-dakar-remettent-en-question-la-presence-militaire-francaise/" class="link">https://atlanticactu.com/apres-les-pays-de-laes-nd...</a>






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Marie Pierre Dupuy