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Assassinat avec actes de barbarie : Ibrahima Goudiaby assène dix-sept coups de couteaux à sa tante, fracasse sa tête avec une bonbonne de gaz et subtilise ses biens

Les travaux forcés à perpétuité, c’est ce que risque Ibrahima Goudiaby. Après six ans derrière les barreaux, ce dernier a comparu ce mardi devant la chambre criminelle de Dakar, pour l’assassinat de sa tante, Hélène Goudiaby, suivi de vol.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Décembre 2017 à 22:57 | | 0 commentaire(s)|

Agé d’une vingtaine d’années, Ibrahima Goudiaby n’a pas été du tout reconnaissant envers sa tante paternelle, Hélène Goudiaby. De père sénégalais et de mère vietnamienne, Hélène Goudiaby était la mère Theresa de sa famille. Orphelin de père depuis le bas âge, I. Goudiaby a bénéficié de tous ses bienfaits avant qu’il ne lui ôte la vie, de façon effroyable la nuit du 28 septembre 2011 dans son domicile, sis à Sicap Mbao.

Après avoir muûri un plan de vol contre sa tante, Ibrahima Goudiaby va s’inviter dans son domicile vers les coups de 2h du matin, en escaladant les murs. Croyant que sa défunte tante est tombée dans les bras de Morphée, il va tomber nez à nez avec elle, au moment où cette dernière tentait de regagner son salon.

Dès que la défunte use de ses cordes vocales pour crier au voleur, le malfaiteur qui était déjà armé de deux couteaux, pris dans la cuisine de sa victime, poignarde à plusieurs reprises sa tante sur plusieurs parties de son corps (quatre coups avec l’une des armes et treize coups avec l’autre).

Pour s’assurer que sa victime est morte, le malfaiteur s’empare d’une bonbonne de gaz de 12 Kg pour fracasser sa tête.

Et, il va traîner le corps de sa défunte tante dans le garage, avant de nettoyer les lieux. Ainsi, I. G va subtiliser les deux portables de sa défunte tante, sa télévision à écran plan, sa machine à mayonnaise et son porte-monnaie, contenant la somme de 40 mille francs Cfa.

Pour échapper au grief de dame Justice, il va se réfugier au domicile de son ami, Adama Gaye. Et, il va se séparer de ses dreadlocks. Ainsi, il va écouler une partie de son butin auprès des frères Mbaye qu’il a connus par l’intermédiaire du sieur Amadou Diallo. Et, il va vendre la télévision au nommé Gorgui Mbaye à 200 mille francs Cfa. Le prévenu a aussi, échangé l’un des téléphones de sa victime avec celui de Pape Mbaye.

Mais trois jours après son ignoble crime, l’odeur nauséabonde du corps en état de putréfaction va alerter le voisinage. Qui à leur tour, vont alerter les éléments de la gendarmerie de la zone franche de Mbao.

Et les réquisitions faites sur le portable de la défunte, a permis de le localiser chez son ami à Ouakam. Devant les enquêteurs, l’accusé nie les faits dans un premier temps, avant de passer aux aveux. Aujourd’hui à la barre, l’accusé est revenu point par point sur les faits.

Le représentant du Ministère public qui a même, regretté l’abolition de la peine de mort, est allé jusqu’à demander à l’accusé, s’il n’était pas ivre au moment des faits.

Quant à ses présumés receleurs qui ont comparu libres, parce que bénéficiant d’une liberté provisoire. Amadou Diallo, Pape Mbaye et Gorgui Mbaye ont tous soutenu comme à l’enquête préliminaire, qu’ils ignoraient la provenance frauduleuse des biens. Puisque, disent-ils, l’accusé leur avait parlé d’un don qu’’il a reçu de sa tante. Et comme, ils savaient les relations particulières que l’accusé gardé avec la défunte, ils n’ont pu douter de rien.

Poursuivi pour recel de criminel, Amadou Gaye soutient que certes, c’est lui qui a demandé à son ami de couper ses dreadlocks. Mais, il ne savait pas qu’il a tué sa tante. « Lorsqu’il est venu chez moi, il m’a dit que la police est à ses trousses, parce qu’il devait 200 mille Fcfa à sa tante. Sur ce, je lui ai conseillé d’enlever ses rastas. Mais, j’étais loin de douter qu’il est capable d’ôter la vie de sa tante », se défend Amadou Gaye.

Les héritiers de la défunte qui sont au nombre de trois, ont réclamé 100 millions de FCfa, à titre de dommage et intérêts par la voix de leur avocat.

Dans son réquisitoire, le parquet a requis les travaux forcés à perpétuité contre Ibrahima Goudiaby. Et, 10 ans de travaux forcés contre ses présumés receleurs. Quant à la défense de ces derniers, elle a plaidé la relaxe pure et simple. Et, à titre subsidiaire, l’acquittement au bénéfice du doute.

L’avocat de l’accusé a par ailleurs sollicité la clémence du juge.

Délibéré au 2 janvier 2018




 
Kady FATY Leral