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Au nom du "Je" Politique (Par Mélèye Seck)

Le Sénégal sombre. La politique gangrène l’âme et l’esprit du peuple. Le sauve-qui-peut a atteint les limites du concevable. Personne pour surveiller le bateau ivre. Le capitaine et ses matelots dans la bamboula, refusent de voir l’évidence.


Rédigé par leral.net le Samedi 26 Juin 2021 à 18:49 | | 0 commentaire(s)|

Au nom du "Je" Politique (Par Mélèye Seck)
Les pauvres passagers assistent, et parfois supportent gaiement ce spectacle ironique, sans en mesurer son issue funeste. Qui pour la sauvegarde ? La haute administration, les intellectuels, le clergé (toutes religions confondues), la société civile, le simple citoyen, sont tous dans une expectative coupable, bon gré, mal gré.

Un peu plus d’un quart de siècle en arrière, on avait au Sénégal une confiance aux dirigeants et une foi en leurs compétences et en leur patriotisme. La plupart était revenue d’une aventure occidentale avec d'autres expériences et savoirs, prompte à servir fièrement la jeune nation. Le cycle est arrivé à terme, il nous faut, nous autres de la diaspora, prendre nos responsabilités, en aidant nos compagnons de ‘’lutte’’ autochtones, à remettre l’endroit à l’envers.

Je crois assister à un ‘’antihumanisme structuraliste’’. Tous les modèles théoriques et pratiques qui sous-tendent la ‘’Bella Vita’’ des Sénégalais, sont abandonnés. L’absence de frontières dans la quête effrénée du pouvoir et sa conservation à tout prix, ont fini de sonner la proclamation de la mort de l’humain comme le préconisait Michel Foucault. Heureusement, Dieu encore résiste au Sénégal, n’en déplaise Nietzsche, même si ses valeurs y sont largement pratiquées, à contrario, par une société laissée à elle-même, par ceux qui ont la charge de sa sécurité, de son éducation, de sa santé, de son économie et de ses lois.

La démocratie sera aujourd’hui déracinée par un projet de loi secrètement ourdi, qui passera comme lettre à la poste dans un hémicycle qui ne représente plus que sa propre silhouette. Le spectacle que ce sérieux concurrent du grand théâtre offre à l’heure où ces lignes sont couchées, me laisse de marbre : opération coup de poings, de gifles et d’injures.

M. Le Président, retirez ce projet de loi car la plèbe est déjà dans cette geôle à ciel ouvert, dont les matons y sont appelés nervis. Votre projet de loi bateau visant à museler et à ferrer les honnêtes citoyens de ce pays, est un coup de pied aux fesses pour ce qui reste encore de nos droits de manifester légitimement nos colères et nos peines. Au nom de la lutte contre les ‘’actes terroristes et autres actes d’appui’’, touchez sur le bouton ‘’reverse’,’ car ce projet de loi est pire que ce qu’il est censé protéger.






Mélèye Seck
Président du Mouvement Alliance Des Bâtisseurs

Mr Ndao B