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Bagarre entre co-locataires : Les époux Lamine Diouf et Maty Bâ accusés d'avoir cassé la jambe de Satou Diop

Six mois d'emprisonnement ferme et trois mois avec sursis. Telles sont les peines requises respectivement contre la dame Maty Bâ et son mari Lamine Diouf. Domiciliés à Dieuppeul, le couple a été attrait ce vendredi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour des faits de coups et blessures volontaires sur la personne de leur colocataire, Satou Diop. Ils seront fixés sur leur sort le 4 décembre prochain.


Rédigé par leral.net le Vendredi 30 Novembre 2018 à 16:58 | | 0 commentaire(s)|

Les bagarres entre colocataires ne cessent de se solder par de graves blessures. A la suite d'une altercation avec le couple Maty Bâ et Lamine Diouf le 11 novembre dernier, Satou Diop s'en était sortie avec une jambe fracturée. Revenant sur le film de sa mésaventure, la partie civile qui a rejoint la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar à l'aide de deux béquilles a expliqué : " C'est le 9 novembre que Maty Bâ m'avait interceptée dans la cour de la maison sous prétexte que j'ai cassé du sucre dans son dos. C'est dans ces circonstances qu'on s'était battues pour la première fois. Ayant toujours gardé une dent contre moi, elle revient à la charge le surlendemain. Me trouvant cette fois-ci, dans ma chambre avec mon bébé âgé d'un an, elle se jette sur moi. Aussitôt son mari Lamine Diouf qui était sous la douche sort et me bouscule. Lorsque je suis tombée par terre, elle a tortillé son pied sur mon genou jusqu'à ce qu'il se fracture".

Cependant devant les enquêteurs du Commissariat de Dieupeul, comme aujourd'hui à la barre, les prévenus ont nié les faits. D'après leurs dires, c'est le mari de leur victime qui est l'auteur de la fracture. " Je l'avais rejoint certes, dans sa chambre le dimanche. Mais, c'était pour faire la paix avec elle. Comme elle n'avait voulu rien entendre, on s'était encore bagarrées. Et quand son mari Ibrahima Camara est intervenu, il l'a bousculée et sa jambe est cassée. C'est en ce moment que mon époux est sorti lui aussi de la toilette avant de m'inviter à entrer dans ma chambre", a soutenu Maty Bâ.

" Je le jure la main sur le cœur que cette dame a été blessée par son mari. Je ne l'avais pas poussée. Ma femme aussi n'était pas montée sur son genou", a ajouté le sieur Lamine Diouf qui a comparu libre contrairement à son épouse.

Une version qu'Ibrahima Camara a battue en brèche lors de sa déposition. " Je n'avais pas assisté à la bagarre. Ma femme m'avait appelé au téléphone après les faits. Aussitôt, j'avais quitté mon lieu le travail pour la rejoindre. Une fois dans notre chambre, je l'avais trouvée coucher avec sa jambe fracturée", a-t-il allégué.

Conseil de la partie civile, Me Fodé Ndiaye a réclamé la somme de 3 millions, à titre de dommages et intérêts. Pour lui, les faits sont constants. " Ma cliente a été blessée et meurtrie. Raison pour laquelle, elle n'a pu déposer sa plainte que dix jours après les faits. Pendant tout ce temps les prévenus ne se s'étaient pas déplacés pour la rendre visite. Et, ils ont eu le toupet de partir à la Police et de venir aussi, devant cette barre pour mentir", a martelé la robe noire.

Dans la même veine, le parquet qui a dénoncé la "mauvaise foi" des prévenus a requis six mois ferme contre Maty Bâ. Et trois mois avec sursis contre son mari, Lamine Diouf.

Quant à la défense, elle a sollicité la relaxe, à titre principal. Et, une application bienveillante de la loi, à titre subsidiaire.

Me Abdou Nguingue a aussi invité le tribunal à apprécier les intérêts civils à sa juste proportion.

L'affaire est mise en délibéré au 4 décembre prochain

Kady FATY Leral