Axée sur le développement commun et pacifique, la modernisation à la Chinoise reste le soubassement d’une prospérité « commune pour tous » à laquelle du reste la Chine adhère. Elle peut offrir aussi au monde, plus particulièrement aux pays émergents, un exemple de réussite à suivre pour un développement juste et équitable au bénéfice de leurs populations.
En invitant récemment, au sommet des BRICS tenu en Afrique du Sud, les pays membres à une gouvernance mondiale plus juste et plus équitable et apporter au monde plus de certitudes, de stabilités et d’énergies positives, le président Xi Jinping aurait pu aussi offrir la modernisation à la chinoise en exemple, aux pays émergents, pour y parvenir. Car, grâce à son modèle de développement, la Chine est parvenue au cours des dernières décennies, à faire des réalisations spectaculaires. Ses politiques d’éradication de la pauvreté, de promotion de l’écologie, de la santé, de l’éducation, de la culture, des infrastructures…ont permis des avancées notaires.
Significativement, les performances économiques notées cette dernière décennie avec la Chine sont une preuve notoire de la montée en puissance économique du pays et de son essor. Son modèle de développement (la modernisation à la chinoise) aidant. Au niveau interne, nous assistons à la réduction de la pauvreté à grande échelle. En moins d’une décennie, ce sont plus de 98 millions de personnes qui ont été sorties de la pauvreté. En effet, sortir 10 millions de personnes de la pauvreté chaque année est un exploit de gouvernance qui doit inspirer tout pays, notamment dans le cadre de la politique de lutte contre la pauvreté. Cela est rendu possible, grâce à l’appui du gouvernement, à son soutien aux initiatives locales et communautaires des contrées les plus reculées du pays et à l’assistance des couches vulnérables dans divers domaines d‘activés (santé, éducation…). En clair, dans les endroits du pays les plus reculés, l’accès aux services sociaux de base des populations est devenu une réalité. Sans compter le niveau relevé des revenus des populations vulnérables, grâce à un accompagnement de leurs activités génératrices de revenus ou à un soutien financier quelconque.
Mieux, au niveau mondial, la contribution de la Chine à la réduction de la pauvreté depuis l’ouverture du pays au reste du monde, est évaluée à plus de 70%. Par conséquent, les chiffres sont clairs et encourageants. Les résultats obtenus par la Chine dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, notamment à l’endroit des ruraux démunis du pays et sa contribution dans la lutte contre le phénomène au niveau mondial sont probants à plus d’un titre.
Mais aussi, la Chine a su construire aujourd’hui le plus grand système de sécurité sociale au monde. Car l’assurance maladie de base couvre désormais 1,36 milliard de personnes et l’assurance vieillesse de base couvre elle, plus d’un milliard de personnes. Sans compter que l‘économie numérique de la Chine se classe au deuxième rang mondial aujourd’hui, selon le Rapport sur le développement numérique de la Chine publié récemment par l‘Administration du cyberespace de Chine.
42 000 kilomètres de rail à grande vitesse, facteur de connectivité réelle
En termes d’infrastructures, le pays est à 42 000 kilomètres de rail à grande vitesse, permettant ainsi une connectivité réelle des villes du pays. Le pays a su favoriser son développement industriel au niveau local et faire la promotion des dépenses de consommation pour les produits au niveau des localités pauvres en « renforçant le suivi des groupes susceptibles de retourner dans la pauvreté ou de s’y retrouver », comme l’annonçait aussi le premier ministre Li Keqiang lors des deux dernières sessions. En outre, la Chine a su opérer un changement notaire dans la politique environnementale aussi bien à l’intérieur du pays qu’au niveau mondial, avec des engagements phares pris dans le sens de la réduction d’émissions de Co2. Et aujourd’hui, deuxième puissance de l’économie mondiale, avec une croissance de l’économie mondiale qui est supérieure à 30 %, la Chine est aussi la première industrie de biens manufacturiers et occupe la première place en termes d’échanges commerciaux. De même, la Chine est la première puissance mondiale en termes de parité de pouvoir d’achat, avec une politique de gestion rigoureuse et une politique d’anticorruption sous toutes les formes.
Par ailleurs, de multiples percées technologiques ont été opérées avec la découverte de la 5 G, la conquête de l’espace mais surtout du côté de la défense, avec la mise au point de missiles nucléaires stratégiques intercontinentaux (Dongfeng-41) qui ont été présentés en 2019, lors de la célébration de la célébration du 70ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, le 01 octobre 2019 à Pékin.
Tout au plus, de gros efforts ont été aussi consentis par la promotion d’une croissance verte. En clair, les capacités installées et de production d’énergie éolienne et photovoltaïque en Chine se sont classées au premier rang mondial en 2021, ainsi que sa production et ses ventes de véhicules à énergie nouvelle.
Si la Chine est arrivée à telle modernisation et à une gouvernance réussie, c’est grâce aussi à son modèle axé sur le contexte socioculturel du pays, mais aussi grave au leadership du président Xi Jinping et aux sacrifices consentis par le parti communiste chinois, qui est resté soucieux « exclusivement » de l’intérêt du peuple chinois. C’est dire alors que les pays émergents peuvent bien s’inspirer du modèle chinois , de modernisation.
Amadou DIOP
Source : https://lesoleil.sn/opinion-la-modernisation-a-la-...