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Campagne de commercialisation arachidière au Fouladou : L’Etat veille sur son prix plancher, mais…

La qualité de l’arachide de cette année est véritable inférieure, en dehors de la zone frontalière avec la Guinée-Bissau. L’absence des Chinois est fortement ressentie par les producteurs. La Sonacos est accusée aussi de beaucoup de maux. Elle a fermé son centre de groupage à Kolda et baissé le prix d’achat de 20F le Kg. Coup d’œil sur une campagne compliquée.


Rédigé par leral.net le Samedi 5 Février 2022 à 09:04 | | 0 commentaire(s)|

Le ballet des grands porteurs chargés d’arachides est quasi permanent, présentement à Kolda ville. N’empêche, certains producteurs peinent à écouler leurs graines. De plus en plus rares, les opérateurs privés sont dans les villages pour acheter les graines. En effet, l’absence des opérateurs chinois dans le marché, a changé la donne pour cette présente traite arachidière.

La vente est devenue lente, les opérateurs privés sont prudents avec la Sonacos devenue pour certains, « un Bana-Bana malhonnête ». La Sonacos est accusée de détruire à petit feu, les opérateurs privés stockeurs, en retenant pendant plusieurs jours leur paiement et même, en trouvant ses propres opérateurs sur le terrain.

Au début, le kilogramme d’arachide était acheté à l’opérateur à 295,5 FCfa le kg mais très vite, ce prix a été revu à la baisse de 20 FCfa au moins. Une situation qui a bloqué les opérateurs, qui ne s'y retrouvent plus. « Beaucoup d’entre eux se sont ainsi retirés et certains courent derrière la Sonacos pour récupérer leur argent », explique Dame Cissé, président des opérateurs de la région de Kolda. Et d’indiquer que plusieurs producteurs sont encore incapables de vendre leur production. Et certains «Bana Bana» profitent de la situation, en achetant sans respecter le prix plancher de 250 FCfa le kg.

N’empêche, les autorités veillent sur le terrain pour une application stricte de la circulaire, qui fixe le prix plancher à 250 FCfa le kg. Un opérateur qui est passé dans la commune de Guiroyé a Kamboua, ayant acheté à 230 FCfa le kg, a été sommé de rembourser les 20 FCfa arrachés aux producteurs, sous peine de sanction.

Depuis, une veille citoyenne commence à se faire dans certaines localités pour surveiller les «Bana-Bana» et autres acheteurs, pour imposer le prix officiel. En plus des émissions de sensibilisation des autorités du ministère de l’Agriculture, pour le respect des dispositions.





Sud Quotidien