"Ce plan voulu et soutenu par le Président vise à donner une vision claire et partagée de notre trajectoire de développement, avec des objectifs réalistes mais ambitieux"

Ce moment dépasse le cadre d'un atelier technique de réflexion et d'échange. Il symbolise notre volonté commune de construire un Gabon nouveau, plus juste et plus prospère. Un Gabon dans lequel chaque citoyen peut contribuer au développement économique et social, et en bénéficier de manière équitable.

Mesdames et Messieurs,

Pendant de nombreuses années, notre pays a fonctionné sans plan de développement suffisamment structuré. Cette absence de boussole a rendu difficile la planification, la coordination et le suivi des politiques publiques. Elle a aussi limité notre capacité à mobiliser les financements nécessaires, à répondre efficacement aux priorités des citoyens et à saisir les opportunités de transformation.

C'est pourquoi le PNCD 2026–2030 arrive à un moment charnière de notre histoire économique. Ce plan, voulu et soutenu par le Président de la République, Président de la République, Chef de l'État et Chef du Gouvernement Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, vise à donner une vision claire et partagée de notre trajectoire de développement, avec des objectifs réalistes mais ambitieux.

Il s'inscrit dans une dynamique de transformation économique, sociale et institutionnelle profonde, qui place le citoyen au cœur du développement, en lui permettant à la fois de produire la richesse et d'en profiter.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à l'ensemble des partenaires au développement – qu'ils soient nationaux ou internationaux – ainsi qu'aux acteurs du secteur privé. Leur accompagnement constant et multiforme témoigne de la vitalité de notre coopération et de leur engagement aux côtés du Gouvernement Gabonais, pour le bien-être de nos populations.

Mesdames et Messieurs,

Le PNCD repose sur six grands piliers, tirés du projet de société du Chef de l'État « Bâtissons ensemble l'édifice nouveau, pour enfin notre essor vers la félicité »
Il vise à positionner le citoyen gabonais comme acteur central du développement national, en renforçant sa capacité à contribuer à la création de richesses et à en bénéficier équitablement.

Ces piliers définissent les grandes priorités de l'action gouvernementale pour la période 2026-2030, à savoir :

• L'accès universel à l'électricité, à l'eau potable, et la modernisation des secteurs clés par des réformes structurelles profondes ;
• La promotion de l'entrepreneuriat et le renforcement de l'employabilité, en particulier celle des jeunes ;
• Le développement du logement, des infrastructures de transport et l'accélération de la transition numérique ;
• Le renforcement du capital humain et l'instauration d'une justice sociale équitable ;
• La transformation économique durable, fondée sur la diversification, la résilience et la soutenabilité environnementale ;
• La consolidation de la gouvernance et l'efficience des institutions publiques.

Ces piliers s'articulent autour des Objectifs de Développement Durable (ODD) et de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine.

Mesdames et Messieurs,

Aucune transformation ne sera durable sans une gouvernance solide. C'est pourquoi le PNCD repose sur les fondations que sont :

• Une gestion financière rigoureuse et transparente ;
• Une sécurité renforcée pour garantir la paix et la stabilité ;
• Une justice équitable pour tous et un État de droit fort ;
• Une administration moderne et orientée vers les résultats ;
• Une gouvernance institutionnelle cohérente et efficace ;
• Un rayonnement international accru ;
• Et un développement durable, dans toutes ses dimensions.

Ainsi, travers le PNCD, nous posons les bases d'une croissance inclusive et maîtrisée, portée par une gouvernance fondée sur la rigueur, la transparence, l'efficacité et l'obligation de résultats.

Notre ambition est claire : atteindre une croissance économique de 10 % à moyen terme.
Pourquoi viser une croissance de 10 % ? Simplement parce qu'une croissance de 2 ou 3 % ne suffit plus face au taux de croissance de la population, face au niveau de l'inflation, et face au taux directeur de la Banque Centrale. Ce taux faible de croissance ne permet, ni de créer suffisamment d'emplois, ni de financer durablement nos politiques sociales, et ni de transformer notre économie.

Cette ambition de croissance à 10 % minimum, bien qu'audacieuse, est indispensable pour :
• Compenser une croissance démographique estimée à 2,7 % ;
• Contenir une inflation autour de 3 %, protégeant le pouvoir d'achat de nos concitoyens ;
• Et surtout, dégager les ressources nécessaires pour l'investissement dans l'éducation, la santé, les infrastructures, la création des emplois et la réduction durable de la pauvreté.

Sans cette ambition audacieuse de 10 % de croissance économique, nous risquons de rester enfermé dans un modèle économique essoufflé, qui ne crée ni inclusion, ni transformation structurelle, ni prospérité durable.
Le potentiel du Gabon est bien plus grand. Il nous revient d'en libérer les forces, pour surmonter les obstacles constitués par : un tissu productif encore peu diversifié, une forte dépendance aux matières premières, des coûts logistiques élevés, un accès difficile au financement, un chômage des jeunes préoccupant.

Distingués invités,

Mais nous devons tirer les leçons du passé.
Nous avons souvent élaboré de bons plans. Mais c'est leur mise en œuvre a toujours fait défaut, faute de stratégie claire d'exécution, de mécanismes de suivi, ou de prise en compte des risques.

Nous avons aussi trop souvent sous-estimé les liens entre les secteurs :
• Comment développer une filière bois compétitive sans main-d'œuvre qualifiée en transformation ?
• Comment répondre aux besoins de développement rural sans routes, ni pistes agricoles pour désenclaver nos terroirs ?
• Comment promouvoir un tourisme durable sans formations adaptées ni accessibilité en termes de coûts de transport ?
• Comment relancer le secteur de la pêche sans équipements portuaires modernes, ni connaissance actualisée de notre potentiel halieutique ?
• Comment faire du Gabon un véritable hub industriel du manganèse et d'autres métaux sans planifier sérieusement les besoins en énergie ?

Toutes ces questions montrent que la cohérence d'ensemble est essentielle. Ce plan ne doit pas être une liste d'intentions : il doit devenir une boussole opérationnelle, capable de guider, de coordonner et de produire des résultats.

C'est pourquoi ce plan doit s'accompagner d'un dispositif solide de pilotage, de suivi et de mitigation, afin que les engagements prennent forme concrètement, sur le terrain, au bénéfice des populations.

Mesdames et Messieurs,

Notre présence ici témoigne d'un engagement collectif, bien au-delà d'une obligation institutionnelle. Le PNCD est une responsabilité partagée. Il doit être techniquement solide, budgétairement réaliste, politiquement crédible. Il doit fédérer toutes les forces vives de notre pays.

Ce que nous attendons de cet atelier, ce sont des diagnostics lucides, des propositions concrètes et un engagement ferme à transformer ce plan en réalités visibles pour nos populations.

C'est sur cette note d'espoir et de responsabilité que je déclare ouverts les travaux de lancement du Plan National de Croissance et de Développement 2026–2030.
Je vous remercie.